samedi 31 mars 2012

La cité de Wari

Je vais prendre mon petit déjeuner sur une terrasse de la Plaza de Armas. J'adore cet endroit. Les enfants des écoles défilent en brandissant des banderoles de toutes les couleurs au son d'une petite fanfare amateur. La fête continue. Je vais aller faire un tour à la cité de Wari, située à 25 kilomètres au nord-est d'Ayacucho. C'était la capitale du dernier empire pré-inca qui a dominé le Pérou des années 700 à 1 200. La civilisation s'est éteinte d'elle-même. On ne sait pas trop pourquoi ? Les incas n'ont pas eu trop de mal à reprendre le flambeau. Malheureusement, sur le site, on ne voit pas grand chose. D'une part à cause de la guérilla avec le Sentier Lumineux qui a stoppé toutes les fouilles durant vingt ans et puis parce que la plus part des constructions, beaucoup plus fragiles que celles des incas, sont ensevelies sous la terre et les figuiers de barbarie. A priori, le site est beaucoup plus grand que celui de Machu Pichu. On pense qu'il y avait 70 000 personnes qui vivaient sur 2 000 hectares. Le jour où ils mettront les moyens, ce sera un site touristique intéressant. Pour le moment, on se contente de l'imaginer. Il y a deux péquins qui bossent mollement au fond d'un trou. A ce rythme, ils ne sont pas rendus. En tout cas, les paysages aux alentours sont plutôt jolis. Un peu plus loin, il y a le charmant petit village de Quinua. Un village de céramistes qui ont conservé les traditions ancestrales. J'aime bien les petites églises en terre qu'ils mettent au-dessus de leur porte. Les rues sont désertes. Ça doit être l'heure de l'apéro. Un peu plus haut, il y a le sanctuaire de la bataille d'Ayacucho qui mit fin à la colonisation espagnol. La bataille a duré deux heures. Comme l'armée espagnole était constituée aux trois quart d'indigènes, ils se sont tous défilés au moment de combattre. Un grand monument assez moche pour commémorer l'événement domine toute la vallée. Le seul intérêt du lieu est son superbe panorama. Des groupe d'enfants proposent de chanter pour gagner quelques soles. Mais j'ai toujours un peu de mal à filer du fric aux gosses. Je ne suis pas sur que la mendicité soit un bon exemple. Je regagne Ayacucho dans l'après-midi et vais manger un morceau au resto de la Plaza que j'aime bien. C'est très bon et le cadre est sympa. Le soir, nous avons le droit à une nouvelle procession religieuse. Ça passe en direct à la télévision nationale.

1 commentaire:

  1. Radin un jour, radin toujours .... Tu n'as vraiment pas de coeur !! Pauvre petit Javier .....

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