samedi 24 mars 2012

Aguas Calientes

Aujourd'hui, c'est le départ pour Machu Picchu. Comme il y a énormément de monde qui veut visiter ce lieu mythique, les autorités ont mis en place une organisation assez complexe pour se rendre sur place. D'abord, impossible de s'y rendre par ses propres moyens. Il faut obligatoirement passer par une agence de tourisme qui propose soit la solution train, soit la solution randonnée, mais toujours avec un guide, jamais seul. Tout est hyper contrôlé. Il y a quelques années, on pouvait encore tricher. Maintenant, ce n'est plus possible. La première chose à faire, donc, quand on arrive à Cuzco, c'est de réserver rapidement son entrée. Heureusement pour moi, nous ne sommes pas en haute saison touristique (juillet et août). Il n'est donc pas nécessaire de réserver plusieurs semaines à l'avance et j'ai pu obtenir un billet assez facilement. Voici le parcours classique. Tout d'abord un bus nous emmène jusqu'à la gare de trains d'Ollantaytambo, situé à 80 kilomètres de Cuzco. Le trajet dure environ une heure et demi. De là un train, qui coûte la peau des fesses, nous transporte 47 kilomètres plus loin jusqu'au village d'Aguas Calientes. Il n'y a pas de route entre Ollantaytambo et Aguas Calientes. Le trajet dure environ une heure et demi. A Aguas Calientes, en général, on reste coucher une nuit pour monter le plus tôt possible au poste de contrôle du site, afin d'arriver avant la horde des touristes. Il y a deux solutions pour monter. Soit on prend un car dont le prix au kilomètre doit être le plus cher du monde ou, pour les plus courageux comme moi, on monte à pieds. Et là, on est enfin arrivé. C'est une grosse machine commerciale et, il faut bien le reconnaitre, une immense arnaque. Mais cela a tout de même du bon. D'abord, le parc est très propre et très bien entretenu. Pas un papier par terre. D'autre part, ça fait vivre un paquet de monde dans la région. J'ai donc pris le package bus-train-hôtel-entrée-retour train-retour bus pour l'équivalent de 150 euros. Ici, c'est très cher. Mais pourquoi s'en priver puisqu'il y a une énorme demande ? J'imagine que pour les péruviens, ils font des prix plus raisonnables. Bref, mon minibus part à 10 heures de Cuzco. Il est rempli à moitié par de jeunes israéliens toujours aussi arrogants et antipathiques. Décidement, ils ne changent pas. La route, je la connais puisque je l'ai déjà prise hier. Arrivés à la gare d'Ollantaytambo, nous devons suivre une queue immense. Mais pas de panique, tout le monde a sa place attribuée dans six wagons confortables réservés aux touristes. Il y a même des fenêtres sur le toit pour voir les montagnes. Il y a en plus trois wagons tout pourris, à l'arrière, pour les indigènes. La ligne de chemin de fer longe le rio Urubamba. A cette saison, c'est un véritable torrent. Les paysages sont assez jolis. Nous passons entre les gorges des montagnes. La végétation est luxuriante. Il doit pleuvoir souvent. Nous descendons environs 1 000 mètres de dénivelés pour arriver à Aguas Calientes. Que dire de ce village perdu au milieu de nulle part ? C'est une espèce de centre de triage à touristes. Tout est conçu pour eux et pour se faire un maximum de blé. Hôtels, restaurants, boutiques de souvenirs, magasins de sports, bars. Les constructions sont anarchiques. Rien n'est fini. C'est du bricolage. Il n'y a rien de vraiment beau. Les gens ne restent pas ici et ne reviendront pas de si tôt. Ils vont faire le Machu Picchu puis ils rentrent. Alors, pourquoi s'emmerder ? Des dizaines de types viennent nous chercher sur le quai de la gare avec des petites affiches où sont écrits nos noms. Dans la foule, il faut trouver son écriteau, c'est pas facile. Finalement, je trouve le mien et suit une femme qui nous conduit à notre hôtel qui se trouve tout en haut du village. J'ai droit à une superbe chambre avec vu sur un torrent qui passe juste en dessous. Ça fait du bruit mais je m'en fout, j'ai mes boules Quiès. Je m'installe puis vais faire un petit tour en ville. Rien de très intéressant. Pour ceux qui le souhaitent, il y a les bains thermaux. Mais c'est pas mon truc. Il est 4 heures et je n'ai toujours pas déjeuné. J'ai une petite faim. Je vais donc manger des spaghettis bolognaises pour le prix du caviar. Je m'y attendais. Je rentre à l'hôtel où un guide m'attend pour m'expliquer la visite de demain. Je ne savais pas que c'était prévu ? Il me demande à quelle heure part mon bus demain matin ? Je lui réponds que j'ai l'intention de monter à pieds. Il me donne donc rendez-vous à 8 heures là-haut. Ok, j'y serai. Comme il faut compter environ deux heures de grimpette, je devrai partir avant  6 heures. Je demande au type de l'hôtel de me réveiller à 5 heures. Ce soir, je ne vais pas faire de vieux os. De tout manière, il n'y a rien à foutre.

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