Bonne nouvelle, les manifestants ont levé les barrages sur la route de Puno. Les bus peuvent donc repartir. Je prends un billet pour celui de midi. Je dis au revoir aux nanas de l'hôtel. Je prends un taxi pour la gare routière. Elle se trouve assez loin du centre ville. Cette fois-ci, je n'ai pas voulu voyager avec la compagnie Cruz del Sur qui est deux fois plus chère que les autres et surtout, plutôt destinée aux touristes fortunés. Je n'aime pas trop cette ambiance sécurisée et aseptisée. Je retrouve donc un bus tout pourri avec des passagers péruviens bien locaux. J'ai tout de même réussi à obtenir une place devant. Le bus part avec une petite demi-heure de retard. Je suis étonné d'entendre un type qui n'arrête pas de parler au milieu du car. Un fou ? Non, c'est simplement un mec qui fait la promotion de produits qu'il vend après. C'est la première fois que je vois ça. Le premier produit est une barre chocolatée. Il en parle durant une demi-heure puis fait le tour des passagers pour refourguer sa camelote. Comme j'ai faim, je lui en achète deux barres. Bof, pas top ! Puis, il nous vante pendant plus d'une heure les mérites de céréales, genre corn flakes. Les gens écoutent poliment. Ça fait passer le temps. C'est pas pire que les dvd débiles qu'ils nous passent habituellement. Au début, la route monte sérieusement pour rejoindre l'altiplano, à 3 500 mètres. Puis, c'est presque plat durant des centaines de kilomètres. Nous traversons quelques orages avec des pluies de neige fondue. Par endroit, les nuages sont terriblement noirs. Ça fait de beaux contrastes avec le vert des pâturages. La route est longue et assez monotone. Puis nous arrivons à Juliaca, une grande ville située près du lac Titicaca. Au début, je voulais m'y arrêter, mais on me l'a déconseillé. Il n'y a parait-il pas grand chose à voir. Nous y faisons une escale pour déposer un grand nombre de passagers. Quelques minutes plus tard, nous reprenons la route. Il fait nuit lorsque nous arrivons enfin à Puno. La ville fait face au lac Titicaca, adossé à plusieurs petites collines. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de configuration. Ça parait assez joli. Je me rendrai mieux compte demain. Une fois arrivé à la gare routière, je prends un taxi qui m'emmène dans un petit hôtel situé à proximité de la Plaza de Armas (apparemment, au Pérou, la place principale des villes s'appelle toujours comme ça). L'hôtel n'est vraiment pas terrible mais il n'est pas cher du tout. Et puis, il y a de l'eau chaude. Pour ce soir, on fera avec. Demain, on verra si on trouve mieux. Une fois douché, je vais faire une première visite de la ville. C'est assez austère mais plutôt animé. Une ville de montagne. Je trouve une petite pizzeria. Comme je n'ai pas mangé grand chose à midi, je m'engouffre une pizza au fromage et champignons cuite au feu de bois. Dans le journal local, je lis un article sur la manifestation d'hier. En fait, ils protestaient contre la compagnie de bus Julsa (celle avec laquelle j'ai voyagé pour venir ici) parce qu'elle avait provoqué plusieurs accidents mortels sur la route. Ils demandaient donc que cette entreprise disparaisse purement et simplement. Ce n'est tout à fait la version que m'avait donnée l'agence d'Arequipa. Les coquins...
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