dimanche 4 mars 2012

Départ vers Pisco

Comme je sais que Lima va être ma plaque tournante durant ce voyage et que j'y reviendrai donc souvent, je décide de ne pas trop m'y attarder. Je choisis de visiter d'abord le sud du Pérou, puis de remonter doucement vers le nord avant de rejoindre l'Equateur. Ma première étape sera donc Pisco, à 250 kilomètres au sud de Lima. C'est une ville qui a été complètement ravagée par un tremblement de terre en 2007. Mais il parait qu'il y a pas mal de trucs à voir. Notamment, des sites archéologiques et des réserves naturelles. Je quitte donc l'hôtel Espana vers 10 heures pour me rendre à la gare routière. Comme elle se trouve à un petit kilomètre de là, la réceptionniste me commande un taxi. Au Pérou, il faut pas s'en priver, ça ne coûte pas grand chose. C'est un peu le foutoir dans cette gare. J'ai peine à trouver la compagnie qui m'emmènera à Pisco. Finalement, un chauffeur de bus me dit qu'il y va et qu'il part tout de suite. Je ne réfléchis même pas. Je lui paye son billet et monte. Son bus est tout pourri. Rien à voir avec les beaux bus flambant neufs d'Argentine et du Chili. Mais bon, le voyage ne dure que 4 heures. Et puis j'aime bien le contact avec les populations locales. Là, je suis servi. J'ai du très local. Bien entendu, il n'y a pas de clim. Mais finalement, je préfère. C'est meilleur pour la santé et on peut ouvrir les fenêtres. Pour sortir de Lima, il faut traverser les banlieues. Des favelas accrochées aux collines à perte de vue. Un urbanisme anarchique impressionnant. Du grand n'importe quoi. Nous prenons la panaméricaine. La grande route qui traverse toute l'amérique. C'est l'axe routier principal du Pérou. Il y a des convois de camions énormes, genre américain. Les paysages sont désertiques et arides. On pourrait se croire dans le Sahara. Il y a même d'immenses dunes de sables. Au loin, les montagnes sont pelées. Toute l'économie du pays repose sur cette bande terre entre la mer et les montagnes, soit une cinquantaine de kilomètres de large. Entre le route et les montagnes, il y a les usines, les serres maraichères et les élevages de poulets. De l'autre coté, les villages et les constructions balnéaires plus ou moins bordéliques. Ça me fait drôle de retrouver l'océan Pacifique. Il a quelque chose de fascinant. Les gens s'y baignent très peu car il y a le courant froid de Humboldt qui vient de l'antarctique. C'est pour cette raison qu'il y a en permanence cette bruine persistante, la "Garùa". Mariage de l'eau froide avec l'air sec et chaud du désert. Parfois, elle est si épaisse qu'on voit à peine le bout de la route. Elle a quand même un coté positif, c'est qu'elle rafraîchit sacrement l'air. Il fait presque doux. Arrivé à Chincha, le bus tombe en panne. Une transmission a lâché. Il faut attendre un autre bus de la même compagnie et faire le transvasement des bagages. Ça râle un peu mais ça reste bon enfant. Au bout d'une heure, nous voilà reparti. Je suis assis à coté d'une mère et sa petite fille, très typées incas. La petite fille est fascinée par ce grand blanc. Elle me touche tout le temps les poils de mes bras. Ça fait rigoler sa mère. Malheureusement, elle ne parle que le quechua. Ça limite les conversations. Nous arrivons enfin à Pisco. Une ville sans grand intérêt où l'on voit encore les séquelles du tremblement de terre. La gare routière est située au centre ville. Je n'ai donc pas beaucoup à marcher pour trouver un hôtel. Je tombe sur le charmant "Tambo Colorado". Enfin, je devrais plutôt dire sur la charmante réceptionniste. Une bimbo. L'hôtel a été reconstruit à neuf récemment. Il y a même la télévision et le wifi dans les chambres. Grand luxe. Je prends une bonne douche et vais me renseigner en ville pour savoir ce qu'il y a à voir dans la région. Le type d'une agence me propose d'aller voir demain la réserve de Paracas et les îles Ballestas. C'est vendu. Ils passeront me chercher demain matin. Je vais me promener dans les rues du centre. C'est dimanche, il y a pas mal de monde qui se balade. C'est sympa. De retour à l'hôtel, Carla la bimbo m'offre un verre de Pisco, la boisson nationale. Une sorte de vin cuit, genre pinot. C'est plutôt bon.

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