lundi 19 mars 2012

Les églises de Juli

Le réceptionniste de l'hôtel me conseille d'aller faire un tour du coté de Juli. C'est une petite ville à 80 kilomètres au sud de Puno, au bord du lac, pas loin de la frontière bolivienne. Il parait qu'il y a quatre belles églises de l'époque coloniale à voir. Pourquoi tant d'églises pour un si petit village ? Tout simplement parce que les jésuites et les dominicains se faisaient de la concurrence pour convertir les indiens. Et puis plus tard, chaque communauté (indiens, métis, colons) avait son église. Je vais donc prendre un minibus à la gare routière des destinations locales. J'en trouve un rapidement qui part sur le champ. Ce type de minibus sert surtout à transporter les paysans dans les différents villages que dessert la route. Ambiance folklorique et sympathique. Je suis le seul habillé à l'occidental. Tout le monde a sa tenue traditionnelle. Et notamment, le petit chapeau melon pour les femmes. C'est mignon. Les gens n'ont pas l'air étonné de voir un étranger. En tout cas, ils font tout comme. La route longe la plus part du temps le lac. On aperçoit beaucoup de paysans qui cultivent et d'autres qui filent la laine au bord de la route afin d'avoir une grande distance plane pour étendre leurs fils. Il faut environ une heure et demi pour arriver à Juli. Le minibus me dépose sur la place centrale qui s'appelle... "La Plaza de Armas". Gagné ! Il y a une belle église mais elle n'est ouverte que pour les messes. Je vais donc voir les autres. Deux ont été transformées en musée et une autre tombe en ruine. Elle est consolidée de partout par des piliers. C'est sans doute celle que je préfère. Celles qui se visitent sont remplis d'immenses tableaux plus ou moins interessants accrochés aux murs. Comme je suis le seul touriste actuellement dans le village, on ouvre les églises-musées spécialement pour moi. Dans l'une d'elles, les tableaux sont encadrés de gigantesques cadres en or. Le gardien m'explique qu'il y a dix ans, le gardien s'était fait buter pour dérober deux beaux cadres. Je comprends mieux maintenant pourquoi il est armé d'un pistolet à la ceinture. Normalement, on n'a pas le droit de prendre des photos à l'intérieur, mais comme je suis seul, il ferme les yeux en me faisant promettre de ne le dire à personne. Seguro ! Les vitres des fenêtres sont faites avec des fines lamelles de marbre. C'est très étonnant. Autre surprise, les piliers sont en pierre. J'aurai juré qu'ils étaient en bois vu la finesse des ornements sculptés. Les tailleurs de pierres ont du mettre un temps phénoménal pour réaliser ces ouvrages. Puis je vais manger un menu local dans un boui-boui. Soupe et sauté de mouton au riz. Certes, ce n'est pas digne d'une étoile Michelin, mais c'est mangeable. Je vais faire un petit tour sur les hauteurs de la ville pour prendre quelques photos du panorama. Certaines rues sont complètement défoncées. Ils sont en train de les refaire. En redescendant, je discute avec deux femmes qui papottent devant la porte de leur maison. Elles sont sympas, elles rigolent tout le temps. Je les prends en photo avec leur permission. Ce n'est pas évident ici de prendre les gens en photos. Il faut être le plus discret possible. D'où l'avantage des appareils compacts. On appuie sur le déclencheur au hasard. Des fois c'est complètement raté mais parfois, on a de bonnes surprises. En toit cas, je ne regrette vraiment pas mon reflex. Puis je redescends à la gare routière qui se trouve en bas du village. Je suis chanceux aujourd'hui. J'en trouve un minibus qui part immédiatement. Je m'arrête à Chucuito, un petit village sur la route, juste avant d'arriver à Puno. Il y a des ruines incas à voir, parait-il. En guise de ruines, il n'y a qu'un petit carré de pierres agencées à la façon inca. Ça ne casse pas des briques. Mais il y a deux belles églises qui valent la peine d'être visitée. La nuit tombe, je rentre sur Puno. Je vais faire quelques courses pour dîner léger dans un grand supermarché, genre Carrefour. C'est drôle de voir les péruviennes en habits traditionnels venir acheter leur téléviseur high tech à écran plat.

1 commentaire:

  1. Mr Nicon Minolta20 mars 2012 à 18:43

    Et hop un petit coup de pub pour le Reflex .... tu touches sur les ventes ou quoi ?

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