Il faut se lever à 5 heures du matin si on veut voir les condors. À 5 heures, ici, il fait froid. Très froid. Heureusement, j'ai pensé à emporter une polaire et un parka qui protège du vent. Après un petit déjeuner frugal, tout le monde saute dans le bus, direction la Cruz del Condor. C'est à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Chivay. La route est splendide. Elle longe les gorges du rio Colca. Tout autour, il y a des cultures en terrasse qui datent d'avant les incas. Nous traversons plusieurs petits villages, la plus part construits par les colons espagnols pour contrôler la région. Chacun possède sa petite église peinte en blanc. Plus le soleil monte, plus la température augmente. On retire les couches de pull au fur et à mesure. Nous grimpons jusqu'au mirador de Cruz del Condor où l'on peut admirer le vol d'une dizaine de condors royaux. Il y a un monde fou pour voir le spectacle. Mais il faut reconnaître que ça en vaut la peine. Ces bestioles ont une envergure d'ailes impressionnante. La deuxième après l'albatros, dixit notre guide. Puis nous faisons une petite marche le long du canon. On distingue à peine le fond. C'est gigantesque. Par endroit, il est profond d'une dizaine de tour Eiffel. Notre guide nous explique pas mal de trucs sur la flore et l'histoire de la région. Il est intéressant, mais qu'est ce qu'il est bavard. C'est parfois saoulant. Mais apparemment, les gens apprécient. On s'adapte. Comme c'est la saison des pluies, nous avons la chance de voir plein de jolies fleurs le long du chemin. Je fais la connaissance d'un couple chilien qui travaille dans une mine de cuivre au nord du Chili. Très sympa. Puis nous allons visiter quelques villages situés au bord de la route. Chaque fois, nous avons droit aux inévitables stands de souvenirs touristiques. Les sud américains raffolent de ça et claquent un paquet de pognon dans ces babioles. Comme ils n'ont que quinze jours de congés par an, ils en profitent pour se faire plaisir. Pour les routards comme moi, ce n'est pas intéressant car après, il faut se les coltiner durant tout le voyage. En général, on fait nos achats de souvenir le dernier jour. On se contente d'acheter de l'eau et quelques conneries à picorer. Nous retournons à Chivay pour déjeuner, puis retour à Arequipa par la même route qu'hier. En remontant au col, nous croisons tous les cars de touristes qui vont nous remplacer. Apparemment, le bizness marche bien. Heureusement pour moi, le guide a décidé de ne plus parler pour nous laisser faire la sieste. Ouf, je n'aurai plus droit aux commentaires en espagnol, puis en anglais. Le retour dure 3 bonnes heures. La route est magnifique.
merci pour toutes ces fleurs. J'apprécie ! J'espère que les manifestants vont se calmer....
RépondreSupprimer