mardi 6 mars 2012

La citadelle de Tambo Colorado

Ce matin, je veux aller voir la citadelle inca de Tambo Colorado (comme le nom de mon hôtel), située à 40 kilomètres à l'est de Pisco. A l'agence de tourisme, ils me proposaient la visite pour le prix démentiel de 100 soles. Ils me disaient c'était cher parce que j'étais seul à vouloir y aller. Mais j'apprends par la patronne de l'hôtel qu'en prenant un petit minibus local, on peut très bien se débrouiller tout seul. C'est donc ce que je fais. Elle m'indique la rue où passent les minibus. Je trouve aisément. Ça ne coûte que 7 soles l'aller et retour. Bonjour la marge de l'agence. Au début, c'est confortable car nous sommes peu nombreux à l'intérieur. Mais le principe de ces minibus est de prendre tous les gens sur la route qui font un signe de la main. Evidemment, on devient vite serré comme des sardines. Mais l'ambiance est bonne. Les passagers sont surtout des paysans. Entre eux, ils parlent espagnol. J'arrive donc à suivre les conversations. J'ai droit à des grands sourires amicaux. Vraiment sympas ces péruviens. La route longe le rio Pisco. Ce qui explique la verdure inattendue des alentours. On y voit des champs de cotons, de maïs et des arbres fruitiers. Une vraie oasis. Les montagnes aux alentours, elles, sont rocailleuses et désertiques. Au bout d'une heure de trajet, j'arrive enfin à la citadelle. C'est désert. Je suis le seul visiteur. Je demande au gardien s'il a souvent de la visite. "Très peu" me répond-il. "Le syndicat d'initiative ne fait pas assez de promotion !". Bref, j'ai toutes les ruines pour moi tout seul. Les constructions ont été réalisées en adobe de terre. C'est intéressant. Mais on fait vite le tour en une heure. Il est midi, la chaleur cogne. Je discute un peu avec le gardien en attendant mon bus de retour. Il me parle de football et de la tour Eiffel. Je lui dis ce que je sais de la tour Eiffel. En ce qui concerne le foot, il comprend vite que je m'en fiche complètement. De retour à Pisco, je vais déjeuner dans un petit resto. Je commande un ceviche de poisson. C'est le plat national du Pérou. Un mélange de poisson cru cuit au jus de citron vert, des oignons, des piments et des patates douces. C'est le plat idéal lorsqu'il fait chaud. J'adore ça. Retour à l'hôtel pour la siesta. Je teste Skype avec ma tablette. Ça marche merveilleusement bien. Je peux montrer la vue de mon hôtel en webcam. Lorsque la chaleur baisse un peu, je vais faire un tour en ville. Pour être honnête, il n'y a pas grand chose à voir. C'est une ville en pleine reconstruction. Et c'est pas génial. Je passe devant une petite fête foraine pour les enfants qui est en train d'être montée. Les couleurs des manèges contrastent un peu avec la monotonie grisâtre des bâtiments. Je passe par hasard devant l'agence de voyage. Le type me salue et me demande si je veux aller faire un tour à la citadelle inca. Je lui réponds que j'y suis déjà allé ce matin avec le bus local. Il me dit que c'était très imprudent de ma part car cela pouvait être dangereux. Je n'ai pas eu cette impression. Je pense surtout qu'il regrette de ne pas avoir fait une bonne affaire.

5 commentaires:

  1. Le reporter sans frontières n'a peur de rien. Il voyage par tous les moyens, ne craint pas les danger, et rien ne peut le stopper. C'est la minute tintin qui commence bien!

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    1. Appelle moi Indiana, petit ver gluant !

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    2. Non, petit bouseux à face de pet serait plus approprié, et tu peux m'appeler dieu si tu veux!

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  2. Quizás gracias a ti la agencia de turismo bajara los precios !! han tenido una buena lección ! un beso

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    1. Gracias Flo. Espero que sí, pero hay tantos turistas que no cambiará mucho...

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