Pisco est une ville dynamique et en pleine reconstruction mais on en a vite fait le tour. Je décide donc de partir à Nazca. Une ville plus au sud, en plein désert, connue pour ses motifs gigantesques gravés à même le sol qu'on peut surtout découvrir du ciel, et d'origine inconnue. Je me rends donc sur la panaméricaine en taxi. C'est par-là que passe la majorité des bus. Par chance, je trouve une place à l'avant d'un bus presque neuf. C'est plus sympa pour admirer les paysages en vue panoramique. Dans mes voyages, c'est sans doute les trajets en bus que je préfère. Je discute avec moi voisin de siège. Je ne sais pas s'il est fou ou très intelligent, mais il est marrant. Il me parle en mélangeant l'anglais et l'espagnol. Pas facile à comprendre le mec. Il n'arrête pas de causer. Je dois faire semblant de m'endormir pour avoir un peu la paix. Heureusement, le trajet jusqu'à Ica ne dure qu'une heure. Là, il faut que je trouve un autre bus pour m'emmener jusqu'à Nazca. J'en trouve un assez vite à la gare routière mais celui-là est tout pourri. Les paysages sont désertiques et mais cependant magnifiques. Dans le bus, ils passent une vidéo d'un film américain débile. Moi, je préfère regarder les splendides paysages. Malheureusement, je suis à coté d'une fenêtre dégueulasse qu'on ne peut pas ouvrir. Je tente tout de même quelques photos. On verra bien le résultat plus tard. Au moins, ça fera des souvenirs. Plus on s'éloigne de la mer, plus il fait chaud. Le soleil doit être au zénith car les poteaux électriques n'ont pas d'ombre. Parfois, nous traversons des vallées d'un vert éclatant qui contraste avec le jaune des montagnes rocailleuses. Sûrement la présence d'un rio. Ou alors de cultures irriguées. Nous arrivons enfin à Nazca vers 13 heures. Je m'attentais à voir une grande ville mais c'est plutôt un gros bourg assez sympathique. Autant à Pisco ils refaisaient toutes les maisons, autant ici ils refont toutes les rues. La ville est un vrai chantier. Je ne sais pas comment font les ouvriers pour travailler sous cette chaleur. C'est limite inhumain. A la sortie du bus, je suis alpagué par des rabatteurs d'hôtels. On me proposent des chambres à des prix défiant toute concurrence. Mais j'avoue qu'avec l'âge, j'en ai marre de me taper les endroits glauques. Je leur dis donc que je sais déjà où je veux aller. Effectivement, la patronne de l'hôtel de Pisco m'a recommander un hôtel sympa. Et c'est vrai, il est sympa. Il est tenu par un vieux couple de péruviens qui étaient pharmaciens auparavant. Avec leurs économies, ils ont monté cet hôtel et ils s'en sortent plutôt pas mal. En tout cas, ils sont très gentils. Comme la chambre qu'ils me proposaient ne me plaisait pas trop, ils m'en donnent une autre beaucoup plus grande pour le même prix. Je suis un vrai pacha dans cette suite. Il fait tellement chaud et lourd que je prends une douche. Puis je vais en ville pour manger un bout. Il est deux heures et tous les commerces sont en train de fermer. Il n'y a presque plus personne dans les rues, à part les ouvriers bien sur. Je trouve quand même une petite gargote qui me propose un menu pour seulement 9 soles. Crudités, poulet, riz et bière. Vite fait, bien fait. Puis c'est la siesta. De toute manière, il fait trop chaud pour faire quoique ce soit. Même dans la chambre, il fait une chaleur étouffante. J'en profite pour trier mes photos. Celles du bus ne sont pas si mal. On voit à peine les saletés de la fenêtre. En début de soirée, je retourne me balader en ville. Le ciel est bien nuageux. Il y a même des petites gouttes de pluie. On voudrait bien qu'un orage éclate, mais ça veut pas. Il y a maintenant beaucoup plus de monde dans les rues. Tous les commerces sont ouverts. J'achète un couteau dans une vieille boutique pour remplacer celui qu'ils m'ont piqué à Roissy. Le soir amène un peu de fraîcheur et c'est tant mieux.
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