Au début, je voulais aller faire de la randonnée à pied dans le canon de Colca. C'est une région montagneuse située à 200 kilomètres au nord d'Arequipa. On y trouve le second plus profond canon du monde (3 400 mètres). Et il y a plein de chemins de rando. Mais il y a deux petits problèmes. Le premier, c'est que je ne suis pas encore totalement remis de ma gastro et surtout, le deuxième, il tombe presque tous les jours un orage en début d'après-midi. Pas cool pour la marche. Je me résigne donc à aller visiter cette région par l'intermédiaire d'une agence. Ils organisent la visite des principaux lieux touristiques du coin en deux jours. C'est finalement la meilleure solution. Un bus vient me chercher à 7h30 à l'hôtel. Par chance, je suis le premier. Je peux donc choisir un siège à l'avant. Puis nous passons ramasser les autres touristes à leur hôtel. J'en profite ainsi pour visiter les faubourgs de la ville. Je suis apparemment le seul français du groupe. Le chauffeur s'appelle Félix "Holá Félix !" et le guide Piedro "Holá Piedro !". Piedro a un look d'enfer. Une sorte de rasta inca. Il nous vente les mérites de la feuille de coca pendant plus d'une heure. On s'arrête même dans une petite boutique pour en acheter. C'est parait-il très bon d'en mâchouiller quelques feuilles contre le mal d'altitude. Car effectivement, pour nous rendre à Chivay, le chef lieu de la région de Colca, il faut passer un col de 4 800 mètres. Pour ma part, j'ai la chance de ne pas être trop importuné par l'altitude, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Le goût de la feuille de coca n'est pas extraordinaire. On n'en prend pas par plaisir. Le bus grimpe fort. Il dégage une fumée noire d'échappement à l'arrière. Comme tous les gros poids lourds diesel d'ailleurs. La route est plutôt bonne. C'est un axe routier important qui mène à Puno, et surtout en Bolivie. Comme la Bolivie n'a pas d'accès à la mer, une grande partie de son trafic commercial passe par là. On peut imaginer le nombre de camions... Les paysages changent rapidement. C'est l'altiplano avec ses étendues à perte de vue de pampas entourées de sommets enneigés à plus de 6 000 mètres d'altitude. Il a des troupeaux de lamas, alpagas, vigognes et moutons un peu partout. Nous passons quelques cols enneigés avant de redescendre vers Chivay qui se trouve à seulement 3 700 mètres d'altitude. Là, on est vraiment chez les incas. Ambiance de petit village de montagne. On déjeune dans un petit resto local puis on nous installe dans un petit hôtel spartiate mais propre. Ceux qui le souhaitent peuvent aller passer l'après-midi aux sources d'eaux chaudes. Moi, je préfère aller me promener dans le village prendre des photos. Au-dessus des murets de clôture, ils font pousser des cactus. Ça fait office de barbelés. Pas con ! Au détour d'un chemin, je rencontre un groupe de petites filles qui jouent avec un petit lama. On discute. De vraies pipelettes. Elles sont marrantes. Je leur propose de les prendre en photos. Elles acceptent joyeusement. Une fois la photo prise, elle se précipite sur l'appareil pour voir le résultat sur l'écran. J'ai dû prendre une vingtaine de clichés. Comme je veux une photo d'elles avec le lama, elles le forcent à venir avec elles. Le lama qui n'a pas vraiment l'air d'en avoir envie, leur crache dessus. Ça me fait drôlement rire. C'est donc vraie cette histoire. Un lama, ça crache quand c'est pas content. Quand on est seul et qu'on dit bonjour, les indiens sont adorables. Ils discutent même assez facilement. Bon, il faut reconnaitre que la région est touristique et qu'ils ont l'habitude de voir des étrangers. Ce n'est sans doute pas pareil dans les coins plus reculés. Le soir, le guide nous propose un dîner avec des danses folkloriques. Pas trop mon genre. Je préfère flâner en ville. Et puis mon bide a besoin d'un peu de repos. Au petit marché du centre, j'achète une paire de chaussures de marche pour seulement 45 soles. Elles ont l'air costauds et remplaceront les miennes qui sont lourdes et me font mal au pieds. Voilà un achat utile.
Je crois que tu as répondu à l'une des plus grandes interrogations de ma vie! Les lamas ca crache! Merci beaucoup! Maintenant il ne me reste plus qu'à savoir quel type de chaussures porte le Dalaï-lama!A propos de chaussures, tu fais vraiment qu'en racheter! Pire qu'une gonzesse! Bon voyage! :)
RépondreSupprimerTu sais quoi, petit scarabé à la face de rat, je te merde !
SupprimerVu le nombre de crachats croisés dans les RER, il doit sans doute y avoir beaucoup de lamas qui passent par là !! Ils font peux être les touristes eux aussi ....
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