Riobamba n'est pas ce qu'on pourrait appeler une ville très intéressante, en tout cas du point de vue touristique. Même les places et les églises sont moches. Toutes les rues se ressemblent. Bref, on va dire que c'est une escale technique. J'en profite pour faire laver mon linge sale qui s'accumule au fond de mon sac. Et aussi pour trier mes photos et mettre à jour mon blog. L'après-midi, je vais marcher un peu dans les rues. C'est vraiment marcher pour marcher. Il parait que par beau temps, on peut apercevoir les sommets enneigés des volcans qui culminent à plus de 6 000 mètres. Mais avec tous les nuages au-dessus de nos têtes, on ne voit rien du tout. Il est même difficile de les imaginer. Dans la soirée, j'écoute le débat Sarko-Hollande sur internet. Bof ! Il y a des jours comme ça où on devrait rester couché.
mercredi 2 mai 2012
mardi 1 mai 2012
Ingapirca
Cela faisait longtemps qu'on avait pas aussi bien dormi. On a juste été réveillé par les coqs et le gazouillis des oiseaux. Y a plus chiant comme réveil ! Finalement, on a pas eu froid. On se lève vers 9 heures et demi. C'est la grâce mat pour profiter du calme de la campagne. Petit déjeuner dans la grande salle à manger, près de la cheminée. Il ne fait pas très beau. Les nuages sont bas. Il va très certainement pleuvoir bientôt. Nous ne perdons donc pas de temps pour aller nous promener sur le chemin de l'Inca. Il y a pas mal de gens qui, comme nous, se sont cassés le nez devant le portail du site, fermé par un cadenas. De toute manière, il n'a pas l'air si extraordinaire que ça. Surtout lorsqu'on vient du Pérou. Il s'agit d'une forteresse circulaire avec quelques murets en pierre autour. Donc, par défaut, tout le monde se rabat sur la promenade du chemin de l'Inca. Beaucoup de jeunes et des familles venues de la région pour se balader. Nous croisons un jeune couple de touristes français en voyage pour seulement trois semaines. Les pauvres ! Ils ne sont arrivés en Equateur que depuis 3 jours et ont un peu de mal avec l'altitude. Le chemin n'est pas très long. Il nécessite une petite heure de marche. Mais la campagne aux alentours est vraiment jolie. Nous rencontrons des paysans en habit traditionnel en train de ramasser de l'herbe, de cultiver ou de garder les vaches. Pleins de bonnes photos. A la fin de la promenade, vers midi, nous reprenons nos sacs, disons au revoir à Gonzalo et sa femme, et reprenons le bus vers Tambo, sur la panaméricaine. Là, nous déjeunons dans un petit boui-boui, puis prenons un autre bus en direction de Riobamba. Il pleut durant presque tout le trajet. Impossible de voir quoique ce soit à travers la fenêtre car nous sommes dans les nuages. Aurélie et Philippe s'arrêtent sur la route, à Ilausi. Ils veulent prendre un petit train touristique qui parcoure quelques kilomètres dans la montagne. Ça me tente moyen. Ça m'a l'air d'être très surfait ce truc. Je décide donc de continuer ma route sur Riobamba. Nous nous disons au revoir et peut-être à bientôt. Qui sait ? Il continue de pleuvoir. La route est longue. Elle longe la voie ferrée qui est en reconstruction, apparemment. J'arrive à Riobamba vers 17 heures. Il ne pleut plus. Je trouve une chambre pas trop mal et pas chère dans un hôtel près de la gare de train qui est en pleine réfection. Le chemin de fer ne fonctionne plus depuis les ravages du Nino à la fin des années 90. Mais j'ai l'impression qu'ils souhaitent le remettre en état de marche de Quito à Quayaquil. Ça risque d'être sympa.
lundi 30 avril 2012
Le musée del Banco
C'est sans doute la première nuit relativement calme. Cette petite pension, la casa Cuencana, vit sur la bonne réputation qui lui a donné le Routard. La gentille propriétaire, Marta, a compris le système et ne passe plus que cinq minutes par jour pour encaisser le prix des nuitées. Un seul objectif, remplir les chambres. C'est Maria, la femme de ménage, qui fait le gros du boulot. Nous lui avons fait part de notre mécontentement quant aux bruits inadmissibles dans un hôtel. Nous avons droit à un semblant d'excuses, l'air de dire "j'm'en fou !" Bref, pension à éviter. Ce matin, je voulais reprendre la route vers le nord et m'arrêter à Ingapirca, visiter les plus grandes ruines incas de l'Equateur. Mais Aurélie et Philippe, qui veulent y aller aussi, souhaitent auparavant aller faire un tour dans une exploitation de fleurs. Pas de problème, en les attendant, j'irai visiter le musée del Banco, un des plus beaux d'Equateur à ce qu'il parait. Tous les musées et parcs naturels du pays sont gratuits depuis un mois. C'est le président qui en a décidé ainsi. C'est pas pour autant qu'il y a plus de monde. Je suis le seul visiteur. Le premier étage est consacré à l'ethnologie du pays. Vêtements, instruments de musique, outils. Sympa, sans plus. Le sous-sol est consacré à l'histoire de la monnaie. Ça doit sans doute intéresser les collectionneurs. Le musée est situé sur le site inca de Tomebamba. Il ne reste plus grand chose, à part quelques murs de pierres et des terrasses en herbe que tondent quelques lamas. Mais il y a un parc floral splendide. On y voit toutes le différentes plantes qu'on peut trouver en Equateur. Il est entretenue par une dizaine de jardiniers. Il est très soigné et très propre. Au milieu du parc, il y a une volière avec différentes espèces de perroquets et autres toucans. Bref, un très joli jardin paysager qui vaut vraiment le coup d'oeil. Comme il est midi, je retourne à l'hôtel où je retrouve mes deux grenoblois qui sont rentrés de leur visite. Nous allons déjeuner ensemble au petit resto colombien d'à coté. Très bon et bonne ambiance. Puis nous nous rendons à la gare routière pour attraper un bus qui part pour Tambo, à 100 kilomètres au nord. De là, il faudra reprendre un autre bus pour faire les 15 kilomètres restant pour nous rendre à Ingapirca. La route est bonne et très belle. C'est un peu toujours pareil. Petites montagnes entourées de nuages, pâturages, vaches, fermes éparpillées. Il nous faut tout de même trois bonnes heures pour arriver à destination. Ingapirca est un tout petit village. Il est surtout habité par paysans. On y vient aussi pour visiter le site inca mais aussi pour parcourir un partie du chemin de l'inca qui passait par là pour aller de Cuzco à Quito. Nous trouvons une petite chambre d'hôtes situé à l'entrée du parc, Las Cabanas del Castillo, tenu par un des gardiens du site, Gonzalo et sa femme. Accueil réservé mais sympa. Nous sommes à la campagne. Ici, pas de fausse gentillesse à la Marta. Ils ont deux chambres dans une petite dépendance au-dessus de leur maison. C'est simple mais propre. Nous prenons nos quartiers puis allons faire un tour à l'entrée du site. Il est 18 heures. Nous apprenons que c'est fermé. Demain aussi à cause du 1er mai. On n'avait pas prévu le coup ! Gonzalo est désolé mais il ne pourra pas l'ouvrir pour nous. Il nous console en nous disant qu'un chemin fait le tour par l'extérieur et permet de bien voir le site quand même. On verra ça demain. Pour le dîner, sa femme nous prépare de bonnes truites à la vapeur pêchées dans le coin que nous dégustons devant le feu de la cheminée. Puis nous regagnons nos pénates pour aller nous coucher. Il ne fait pas chaud. Heureusement, il y a de bonnes couettes sur les lits.
dimanche 29 avril 2012
Parc de Cajas (2 ème journée)
Apparemment, il y a eu un gros foutoir cette nuit. Des jeunes ont discuté assez fort jusqu'à 4 heures du matin. Je n'ai rien entendu grâce à mes boules Quiès et j'ai plutôt bien dormi. Mais Aurélie et Philippe n'ont pas fermé l'oeil de la nuit. Ils sont furieux. Nous partons tout de même vers 8 heures au parc de Cajas. Cette fois-ci, je connais bien la combine pour aller prendre le bus. Nous arrivons sur place au col de Tres Cruces à 9 heures et demi. Le chemin que nous avons choisi de faire aujourd'hui part de ce col et descend jusqu'à l'entrée du parc en passant par deux autres cols. Ils annoncent huit heures de marche mais c'est toujours exagéré. Nous ne mettrons que cinq heures pour le parcourir à une allure tout à fait normal. Le chemin est plutôt bien balisé. Il y a des marques violette de temps en temps. Comme il est aussi utilisé par des cavaliers, il est relativement large. Donc, plutôt facile à suivre. Au début, il grimpe un peu puis il redescend gentiment tout du long. On peut comme ça admirer les paysages plus tranquillement. Le temps est beaucoup plus nuageux qu'hier. Nous avons même droit à quelques averses. Mais heureusement, elles ne durent pas. Puis le soleil réapparaît sur la fin de la balade. Nous longeons plus d'une dizaine de lacs, tous différents et aussi beaux les uns que les autres. A part quelques cavaliers locaux, nous ne verrons aucun autres marcheurs. Nous avons la chance d'apercevoir quelques jolis oiseaux et de très belles fleurs. Arrivés sur la fin du parcours, nous perdons la piste. Nous naviguons à vue en longeant un torrent qui descend vers la vallée. Nous arrivons finalement à bon port vers 14 heures 30. Ce fût une très belle promenade qui m'a fait un bien fou. Nous déjeunons sur la terrasse du petit restaurant de l'entrée du parc, le même qu'hier. Un bon petit menu avec soupe et tranche de porc pour une somme modique. Petite digestion au bord de la route en attendant qu'un bus nous ramène en ville. Bonne journée. Je pense que cette nuit, on va bien dormir. Enfin, j'espère...
samedi 28 avril 2012
El parque natural del Cajas
Ce matin, il y a un beau ciel bleu. Je vais en profiter pour aller visiter le parc naturel del Cajas. L'entrée est a seulement 40 kilomètres de Cuenca. Il parait qu'il y a plein de randonnées sympas à faire. Pour y aller, ce n'est pas très compliqué. Il faut prendre un autobus de l'autre coté du rio et aller jusqu'au terminal de bus régional Feria Libre qui de se trouve à l'ouest de la ville. De là, il faut trouver le bus. Ce n'est pas évident mais à force de demander, je finis par trouver. Par chance, le bus part au moment où j'arrive. Il faut moins d'une heure pour parvenir à l'entrée du parc. L'entrée est gratuite depuis quelques mois. C'est le gouvernement qui en a décidé ainsi. Auparavant, il fallait payer 10 dollars. C'est toujours ça de gagné. Si on le demande gentiment, les gardes du parc nous donnent une carte avec les chemins de rando dessinés dessus. Je vais commencer par un facile. Malheureusement, je n'ai pas emporté d'eau avec moi, ni de quoi manger. Je pensais trouver ça au refuge mais tout était fermé. Faudra faire sans. Nous sommes à 4 000 mètres d'altitude et il ne fait pas si chaud. Il n'y a pas grand monde. Quelques marcheurs, la plus part étrangers. L'endroit est magnifique. La montagne est assez pelée. Il y a une centaine de lacs éparpillés un peu partout, tous aussi beaux les uns que les autres. Le ciel est bleu azur, c'est superbe. Le sentier est assez bien balisé au début, puis ça se gâte un peu. Heureusement, avec ma carte assez sommaire, j'arrive à me repérer. Au milieu d'un chemin, je tombe sur un marcheur espagnol, José, qui est complètement perdu. Il n'arrive pas à trouver le bon chemin. Il tourne rond depuis un moment. Nous sympathisons et décidons de continuer la balade ensemble. C'est plus sympa de marcher à deux. Nous découvrons au fur et à mesure des panoramas magnifiques. Il commence à faire bon. Nous longeons des petites rivières qui alimentent des lacs, qui à leur tour alimentent d'autres rivières, et ainsi de suite. C'est la saison des fleurs. Quelle chance ! Un peu plus loin, nous rencontrons deux autres marcheurs, espagnol et chilien, très sympas eux aussi. Nous finissons la balade à quatre jusqu'à un petit restaurant près de la route. Nous déjeunons ensemble de bonnes truites accompagnées de plusieurs bouteilles de bière. Bonnes rigolades. Ce sont de bons vivants. J'aime bien. A la fin du repas, nous nous sentons incapables de reprendre la marche. La bière et la marche, ce n'est pas trop compatible. Nous reprenons donc un car qui nous redescend à Cuenca. La route est très belle. Arrivés à la gare routière, nous prenons un taxi pour nous rendre au centre ville. Puis nous nous disons au revoir. Peut-être reverrai-je José qui va lui aussi vers le nord. Les autres vont vers le Pérou. Vraiment sympas ces types. J'ai passé une tellement bonne journée que je décide de revenir faire un autre circuit demain. Je le propose aux grenoblois. Ils sont d'accord.
vendredi 27 avril 2012
Le musée des cultures arborigènes
La petite pension de la senora Marta est sympa mais bruyante. Les murs sont épais comme du papier cigarette et les parquets grincent au moindre pas. Dès qu'il y en a un qui va aux toilettes, il réveille inévitablement tout le monde. Et puis à 8 heures, c'est les travaux de l'extension qui démarrent. Bref, petite nuit. J'ai envisagé un moment de changer d'hôtel mais les routards présents sont très sympas et je suis content de parler un peu français. J'enfoncerai un peu plus les boules Quiès cette nuit. Je vais visiter le nord du vieux Cuenca à pied. J'aime bien marcher avec mon appareil photo dans la poche. Beaucoup de jolies vieilles maisons coloniales. C'est vraiment une ville très agréable. En plus, il fait un temps idéal pour se balader, ni trop chaud, ni trop froid. Je monte sur un petit belvédère où il y a une jolie vue sur la ville. L'après-midi, après une sieste réparatrice, je vais visiter le musée des cultures aborigènes qui se trouve à deux pas de la pension. C'est un petit musée privé qui abritent plus de 5 000 objets archéologiques appartenant à un ancien ministre équatorien de la culture. Apparemment, il a bien profité de son poste. La présentation est un peu bordélique et je pense que ça intéresse surtout les mordus d'archéologie. Mais on passe quand même un bon moment. Le soir, nous dînons à la bonne franquette entre routards français dans le patio autour d'une table en plastic blanc. On refait le monde...
jeudi 26 avril 2012
Cuenca
Cuenca est une chouette petite ville provinciale. La plus belle d'Equateur, parait-il. Surtout le vieux centre historique. Il a gardé un grand nombre de maisons et de bâtiments de l'époque colonial. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999. Il y a plein de petites boutiques sympas, de petits musées et de galeries d'art. Il parait que la vie est tellement agréable ici qu'un grand nombre de retraités américains vient s'y réfugier durant l'hivers. D'ailleurs, on n'en voit beaucoup en se baladant. Tout est écrit en anglais et en espagnol. Pour la monnaie, pas de problème, c'est le dollar américain. Il y a un truc d'intéressant à voir à chaque coin de rue. Il fait beau. Un peu frais le matin mais tout à fait correct l'après-midi. Je flâne un peu sur la promenade qui longe le rio Tomebamba. Ce dernier sépare la vieille ville et la ville moderne. Il y a de jolies maisons tout le long. C'est ravissant. Et puis, c'est très propre. Même le rio est nickel. L'après-midi, je prends un bus panoramique pour découvrir la ville. C'est un bon moyen de prendre des photos tranquillement. Dans ce genre de bus, pas de complexe, on mitraille. Il nous emmène au sommet d'une colline où on a un point de vue magnifique sur la ville. Mais le temps se couvre et la ville est plongée dans l'ombre. Pas terrible pour les photos. Retour à la pension où je retrouve mes grenoblois en train de déguster des crevettes qu'ils ont acheté au marché et fait cuire à la casserole. Ça m'a l'air délicieux.
mercredi 25 avril 2012
La route du vomi
Ce matin, il pleuviote. C'est bizarre ce temps. Ça passe de la pluie au soleil en un clin d'oeil. Direction la gare routière. On m'avait dit que pour Cuenca, il y avait un bus toutes les heures. Mais ce n'est pas vraiment le cas. J'en trouve tout de même un qui part à 11 heures trente. Les transports ne sont pas chers en Equateur mais les bus sont bien pourris. En plus, celui qui va m'emmener n'a pas été nettoyé. À l'intérieur, c'est dégeulasse. La place indiquée sur mon billet est prise par une mère et ses trois enfants. Le chauffeur me dit que le numéro des places n'a pas d'importance et que je peux m'asseoir où je veux. Soit, je m'assoie donc devant. Il y a beaucoup de gamins aujourd'hui parmi les passagers. La route est bonne mais très sinueuse. Dès le début, nous avons donc le droit à un festival de vomissement. Au bout d'un moment, ça empeste. C'est une infection. Et, il va falloir tenir comme ça durant six heures de voyage. La route, quant à elle, est magnifique. Elle longe les flans des montagnes. Les panoramas sont fantastiques. Ce n'est pas de la très haute montagne mais nous passons parfois des cols assez hauts. Beaucoup de forêts de pins et de verts pâturages. Les alpins ne seront pas dépaysés. Nous faisons parfois des arrêts dans des villages pour ramasser ou déposer des passagers. Nuages et ciel bleu en alternance. Il y a deux autres touristes dans le bus. Ce sont deux jeunes grenoblois, Aurel et Philippe, qui voyagent depuis sept mois en amérique du sud. Genre baba-cool, sympas. Ils viennent de passer une semaine à Vilcabamba pour se reposer un peu. Nous arrivons à Cuenca vers 17 heures. Nous trouvons aisément une petite pension conseillée par le Routard. Ce n'est pas le grand luxe mais l'endroit est convivial. Les chambres sont propres. Les sanitaires sont communs. Il y a un petit patio où nous discutons le reste de l'après-midi en nous racontant nos voyages. Nous finissons la soirée dans un restaurant pakistanais, avec des vrais pakistanais en turban. Mais qu'est-ce qu'ils foutent là ?
mardi 24 avril 2012
Vilcabamba
On m'a parlé d'un petit village, Vicabamba, situé à 45 kilomètres dans le sud de Loja. Un petit coin de paradis à ce qu'il parait. Je vais aller y faire un tour. Je me rends au terminal de bus et prends un minibus pour une somme modique. Les transports ne coûtent pas chers en Equateur. Je fais la connaissance de mon voisin de voyage, un chilien qui vit dans la région depuis une dizaine d'années. Il cultive des plantes aromatiques. Il parait qu'il y a un bon marché pour ces produits. L'Equateur en exporte pas mal en Europe et aux Etats-unis. Il est gentil mais très bavard. J'ai droit à une visite guidée en règle. Il m'explique tout. L'histoire de la région, ce qu'on y cultive, les lieux touristiques, et tout, et tout. Il parle vite. Je ne capte pas tout. Parfois, pour éviter qu'il ne recommence ses explications, je fais mine de comprendre. Les paysages me sont familiers. Des collines verdoyantes, des pâturages, des vaches noires et blanches, des forêts. On se croirait dans les alpes. Quelques jolies maisons avec piscine. Mon voisin chilien m'explique que c'est certainement avec l'argent de la drogue que les gens ont pu se payer ces baraques. Avant, l'Equateur servait de plaque tournante pour écouler la drogue qui venait de Colombie vers les pays occidentaux. A priori, maintenant c'est plus contrôlé. A priori... La route est sinueuse mais plutôt bonne. Nous mettons une petite heure pour parvenir à Vilcabamba. Mon chilien me dit chaleureusement au revoir. Apparemment, il était content de discuter avec moi. Vilcabamba est une petite bourgade bien tranquille au milieu des montagnes. Il parait que les routards viennent souvent ici pour s'y reposer. J'en croise quelques uns, genre baba cool. Ici, il n'y a pas grand chose à faire à part des balades. Je vais donc me promener sur les hauteurs de la ville. Il fait beau. Il y a un petit vent frais agréable. Il y a des fleurs partout. C'est magnifique. Les gens que je rencontre sont charmants. Vers midi, je redescends au village pour déjeuner dans un petit resto de la place centrale. Des vieux américains sont en train de boire des bières à la table d'à coté. Il parait qu'il y a plein de retraités qui sont venus s'installer ici. Car pour être tranquille, c'est tranquille. On me sert des fajitas au poulet. Un plat mexicain. Délicieux. Je finis de siroter ma bière puis vais marcher sur le versant de l'autre colline. J'essaie de trouver un chemin mais je suis souvent stoppé par des clôtures en barbelés. Je suis une piste lorsque je rencontre deux type en 4x4 qui me demandent ce que je fais dans le coin. Je leur explique que je cherche un chemin pour monter sur la montagne. Ils me répondent que ce sont des propriétés privées et que ce n'est pas possible. En plus, c'est parait-il dangereux. Il y aurait plein de trafiquants dans le secteur. Je n'insiste pas. Il est bien possible que eux-mêmes en sont. Je redescends donc au village et prends mon bus pour retourner à Loja. Le chauffeur m'amuse car lorsqu'une jolie minette monte dans le car, il lui propose de venir s'asseoir à coté de lui. Quel dragueur ! Mais apparemment, ça marche bien. Voilà, j'ai passé une bonne journée à me balader un peu dans cette jolie région.
lundi 23 avril 2012
Loja
Loja est un jolie petite ville du sud de l'Equateur. Je ne sais pas si elle est représentative du pays mais les rues sont propres, les constructions sont finies, les voitures ne klaxonnent pas tout le temps, il y a peu de flics, on voit pas mal de femmes au volant, ce qui est rare au Pérou. Et puis ça a l'air plus riche. Les boutiques sont bien achalandées. Ce que je remarque aussi, c'est qu'il y a beaucoup plus de gens de type européen et moins de femmes en habit traditionnel. Les jeunes filles sont maquillées et plutôt bien sapée. Bref, on pourrait presque se croire en Suisse. Les gens ont l'air moins souriant, plus sérieux. Mais c'est peut-être une fausse impression. Je vais me promener un peu pour découvrir la ville. Les églises ne sont pas chargées de décorations tape-à-l'oeil. Ils ont appliqué de la peinture simili marbre sur les piliers et les murs. De loin, c'est bleuffant. De près, c'est kitch. Nous sommes à 2 100 mètres d'altitude. Il fait donc bon durant la journée et assez frais la nuit. Il fait plutôt beau le matin mais ça se couvre l'après-midi. Je passe au bureau d'information touristique. On m'explique ce qu'il y a à voir dans le coin. Pas grand chose, à part flaner dans les rues et quelques musées. On me donne une petite carte de la ville pour pouvoir m'orienter. Je monte sur un belvédere qui surplombe la ville. Joli panorama. Les montagnes aux alentours ne sont pas très élevées. A force de marcher, je dois quitter quelques pulls. A midi, je vais manger une soupe de poisson dans un petit boui-boui. La vie a l'air un peu plus chère qu'au Pérou. Mais avec notre euro fort, c'est encore tout à fait raisonnable. A l'entrée de la ville, il y a un espèce de forteresse qui fait penser à Disneyland. On dirait du carton-pate. C'est d'un goût assez douteux. Mais bon, c'est marrant. Je longe le rio qui est aménagé en promenade. Puis je vais voir la rue de Lourdes (en référence à notre Lourdes). De jolies maisons et des boutiques d'art. Il y a aussi plusieurs petites places assez sympas. Bref, une petite ville bourgeoise sans prétention. Dans la soirée, je vais faire un tour au marché central. Clean, on pourrait presque manger par terre. Il y a même un escalator mécanique au milieu. Quel luxe !
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