mardi 22 mai 2012

Le pays des bananes

Au début, je voulais me rendre à Bahia de Caraquez, sur la côte sud, par la route côtière. Mais au terminal de bus, on me fait comprendre que c'est très compliqué et qu'il vaut mieux passer par Santo Domigo, au centre du pays. Je reste persuadé que c'est possible par la côte mais je n'ai malheureusement plus le temps de prendre des risques. Je me résous donc à suivre leur conseil. Après tout, ça me fera découvrir le centre du pays. Il y a un bus qui part tout de suite pour Manta, sur la côte, au-dessous de Bahia. Dix heures de voyage. Ça va être une rude journée. La route est assez monotone. C'est une quatre voies qu'ils refont à neuf. Elle traverse des plantations d'ananas et de bananes presque tout le long. La fameuse banane d'Equateur. Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris une route aussi droite. On croise quelques accidents dont un impressionnant avec une voiture sur le toit qui a fait des tonneaux. Il y a un monde fou qui s'est arrêté pour regarder. Il y a même la télé. Un peu plus loin, des gros travaux routiers. Ici, ils bétonnent carrément la chaussée. Faut croire que c'est plus costaud. Santo Domingo est une grosse ville industrielle sans grand intérêt touristique. C'est un croisement routier important, un passage presque obligé pour se rendre dans toutes les villes de la côte. Après une petite pause, nous voilà repartis vers le Pacifique. La route grimpe sur des petites collines verdoyantes. C'est très joli mais ça tourne pas mal. Puis on redescend doucement vers la mer. Dans un village après Chone, le chauffeur arrête pour moi un autre bus qui va à Bahia. Chouette, je n'aurai pas à attendre au bord de la route. Et me voilà reparti. La route est un peu défoncée mais qu'est-ce qu'elle est belle ! Toutes les maisons sont sur pilotis. Il doit pleuvoir souvent ici. Vers 17 heures, nous arrivons enfin sur la presqu'île de Bahia de Caraquez. Le coin m'a vraiment l'air sympa. C'est une petite ville tranquille qui respire la douceur de vivre. La gare routière étant un peu loin du centre, je demande à un taxi de m'accompagner jusqu'à l'hôtel La Herradura. Il est un peu cher mais c'est le paradis sur terre. Comme j'arrive de nuit, j'ai droit à l'éclairage tamisé de l'intérieur. Merveilleux. L'hôtel est décoré avec beaucoup de goût. Je sens que je vais me plaire ici et que je vais rester une journée de plus. Apparemment, il n'y a pas grand monde. J'arrive à négocier un peu le prix. De ma chambre, j'ai une vue sur la mer. Après une bonne douche, je vais dîner au resto de l'hôtel. J'ai la flemme d'aller en ville. C'est délicieux. Cela faisait longtemps que je n'avais pas si bien mangé. Je retrouve enfin une connexion internet mais le débit est si faible que j'arrive tout juste à lire mes mails et à mettre à jour mon blog. Pour les photos, il faudra encore attendre. Je m'endors avec le bruit de la mer en fond sonore. Que du bonheur !

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