samedi 12 mai 2012

La laguna Quilotoa

Finalement, j'ai demandé à changer de chambre. La vue sur la place est jolie mais il y a vraiment trop de bruit. J'ai eu l'impression que les cloches de la cathédrale étaient accrochées au-dessus de ma table de chevet. Et je ne parle pas de la circulation. Même avec les boules Quiés, c'était infernal ! C'est comme si il n'y avait pas eu de vitre aux fenêtres. On me trouve une chambre beaucoup plus calme sur l'arrière. Je prends mon petit déjeuner rapidement, puis je vais à la gare routière à pied pour prendre un bus qui m'emmènera à Zumbahua, situé à 70 kilomètres à l'ouest de Latacunga, puis à Quilotoa, 12 kilomètres plus loin. On peut y voir un lac de cratère impressionnant. Et puis la région est parait-il très jolie. Le bus est rempli de gens en habit traditionnel car, le samedi, c'est le grand marché à Zumbahua. Il y a aussi quelques touristes comme moi. J'ai réussi à occuper le siège à coté du chauffeur. C'est royal pour les photos. La route monte sérieusement dans la sierra. Ils sont en train de la refaire complètement. Nous croisons de gros travaux de terrassements. Parfois, il faut attendre quelques dizaines de minutes pour que les pelles remplissent les camions. Le président Rafael Correa a entrepris depuis quelques années de refaire toutes les routes du pays. Enorme chantier. Mais dans quelques temps, l'Equateur aura très certainement le meilleur réseau routier d'amérique du sud. Les paysages sont splendides. Belles montagnes couvertes de patchwork de champs cultivés. Le temps est mitigé mais le soleil apparaît de temps en temps. Le bus met deux heures pour arriver à Zumbahua. Le village est en effervescence à cause du grand marché. Il est très coloré grâce notamment aux vêtements traditionnels des paysans. Le bus s'arrête quelques minutes pour déposer les passagers puis repart. Il faut encore monter jusqu'en haut d'un immense cratère où se trouve le petit village de Quilotoa. Il fait frais, nous sommes à 3 900 mètres d'altitude. Le panorama sur le lac turquoise est superbe. Un cratère circulaire presque parfait. Il n'y a pas beaucoup de touristes, tant mieux. Je déjeune dans un petit restaurant tenu par une communauté d'indiens. Ce n'est pas de la grande cuisine mais, au moins, on sait que l'argent va profiter à la population locale. Après le déjeuner, je descends en bas du cratère par un petit chemin de muletier. C'est une très jolie balade. Il faut à peine une demi-heure pour descendre. En bas, il fait bon, on se baignerait presque. La remontée est plus ardue. Ça grimpe sec. Pour les fainéants, il y a la possibilité de remonter en cheval. De retour là-haut, je retrouve un bus qui m'emmène jusqu'à Zumbahua. Le chauffeur me pose plein de question sur la France. Il n'a que 47 ans mais déjà 7 enfants. L'aînée à 30 ans. Il ne chôme pas. Il me dépose au centre du village. Le marché touche à sa fin. Apparemment, il n'y a plus de bus qui partent pour Latacunga. Il faut remonter à pied sur la panaméricaine pour en chopper un qui passe par là. A peine arrivé sur la route, je tombe sur une camionnette qui me propose de m'emmener pour 20 dollars. Je le remercie en lui disant que je préfère attendre un bus qui ne coûte que deux dollars. Il me répond qu'à cette heure-ci, il risque de ne plus y en avoir. Tant pis, je tente le coup. A peine est-il parti que j'en aperçois un au loin. Il va bien à Latacunga. Comme quoi, ça valait le coup d'attendre. Il est rempli à craquer. Des gens qui rentrent du marché. Le retour est un peu plus rapide qu'à l'aller car les ouvriers de la route ne travaillent plus à cette heure. La route n'est plus bloquée. Nous arrivons dans la nuit. Je retrouve mon hôtel pour une bonne nuit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire