lundi 21 mai 2012

Esmeraldas l'africaine

Le temps passe vite. Il faut maintenant que je pense à redescendre sur Lima. Je suis obligé d'y retourner pour prendre mon avion de retour. Pour changer de route, je vais passer par la côte. J'ai bien profité de la montagne. Je vais redescendre sur la mer. Ça me fera du bien de retrouver la chaleur. Je dis au revoir à Don Pépé qui ne me lâche plus en me montrant toutes ses petites bouteilles d'alcool qu'il a collectionnées. Il y en a plus de mille. Impressionnant. Mais je lui fais comprendre qu'il faut que j'y aille si je veux trouver un bus. Je me rends à la gare routière à pied. Ce n'est pas si loin. Il suffit de longer la voie ferrée. Je trouve un bus qui part à San Lorenzo à 8 heures trente. C'est parfait. San Lorenzon se trouve sur la côte, tout au nord du pays. Il parait qu'il n'y a rien à voir. Mais c'est le passage obligé pour se rendre à Esmeraldas par la route du nord. Une bonne route goudronnée d'ailleurs. Elle a été complètement refaite récemment. Elle passe par Salinas, puis longe la frontière colombienne. Une très jolie route. De belles montagnes puis une descente vers la forêt équatorienne. Ça ressemble beaucoup à l'Amazonie. Du vert, partout du vert. Et puis une forte chaleur humide. Je crois que je vais pouvoir ranger définitivement mes affaires de froid. Je n'en aurai plus besoin. Cette région est peuplée essentiellement de noirs, descendants des esclaves venus d'Afrique. Moi qui connaît un peu l'Afrique, j'ai vraiment l'impression de m'y retrouver. Sauf qu'ici, ils parlent l'espagnol. Ils ont l'air assez pauvres. Mais ils ont toujours le sourire et la bonne humeur. Les villages sont fait de bicoques en bois ou de briques qui suintent d'humidité. Au bout de quatre heures de voyage, le bus me dépose à une bifurcation qui va sur Esmeraldas. Inutile de me rendre à San Lorenzo si c'est pour revenir par ici. En attendant qu'un bus passe, je vais manger une omelette accompagnée de riz dans un petit boui-boui qui se trouve au bord de la route. Je n'ai pas encore fini de manger lorsque arrive un bus. On me rassure en me disant qu'il en passe un toutes les demi-heures. Je finis donc tranquillement mon repas. Effectivement, une demi-heure plus tard, un autre bus s'arrête pour embarquer des passagers. Il va bien à Esmeraldas mais il est bourré à craquer. Je m'assoie sur les marches en attendant qu'il ait des gens qui descendent pour avoir une place assise. Au bout d'un quart d'heure, le bus s'arrête dans un gros bourg près de la mer. Un grand nombre de voyageurs s'arrête là. Je trouve une place devant à coté d'une fenêtre. Super, je vais pouvoir prendre des photos. Les paysages sont toujours un peu pareils. Des plantations d'ananas, de bananes, de papayes, de café, de cacao, etc... Nous n'apercevons que rarement la mer car la route passe à l'intérieur des terres. Il y a peu de plages sur la côte car la forêt est tellement dense qu'elle tombe directement dans la mer. La route est, elle aussi, en très bon état. Parfois, il faut s'arrêter pour attendre qu'un bulldozer dégage les éboulements de boue sur la route. Quand il pleut ici, ça ne rigole pas. Nous ne mettons que trois petites heures pour parvenir à Esmeraldas. Je descends du bus sur la place centrale. Je trouve un hôtel miteux. Pour une nuit, ça fera l'affaire. Toujours pas d'internet. Mes photos s'accumulent... Dans la soirée, je vais faire un petit tour en ville. Rien de folichon. Ici, pas de touriste mais un mélange de populations impressionnant. Toutes les races sont représentées. La cohabitation a l'air de bien se passer.

1 commentaire:

  1. Le voisin jaloux23 mai 2012 à 17:30

    Esmeralda ?? C'est pas le nom d'une jolie fille de Paris tombé amoureuse d'un bossu ??
    Décidément il te les faut toutes !!

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