mardi 8 mai 2012

Puerto Misahualli

S'il n'y avait pas eu ce gros camion qui a fait un vacarme sous mes fenêtres à 6 heures du mat, j'aurais passé une très bonne nuit. Un calme absolu avec seulement les petits bruits apaisant de la forêt et la rivière qui coule dans le fond. Il fait chaud et humide dès le début de la journée. Ça promet. Je vais vadrouiller un peu dans le village et me renseigner sur ce qu'on peu faire dans le coin. Il y a bien quelques agences de voyage mais tout ce qu'ils proposent est très cher. On m'avait prévenu, l'Amazonie, c'est pas donné. Aujourd'hui, je préfère aller me balader tout seul. Il y a quelques pistes qui permettent de se promener depuis le village. On me confirme qu'il n'y a aucun risque. Effectivement, durant ma promenade, les gens sont charmants. Parfois, je leur demande ma route et ils me répondent très gentiment. Je longe d'abord le fleuve par une piste toute défoncée jusqu'à un autre petit village où il y a un pont suspendu qui permet de passer de l'autre coté de la rive. Un peu plus loin, on peut admirer un arbre immense. Une sorte de fromager. Le plus étonnant, c'est qu'il est tout seul. Je rentre dans la forêt pour aller le photographier de plus près. Je scrute bien le sol. Ça grouille de partout là-dedans. Je vois d'immenses toiles d'araignée. Je ne voudrais pas me trouver en face de celles qui les ont tissées. Puis je continue la piste. Je ne sais pas trop où elle mène. Je n'ai pas de carte. Au loin, j'aperçois une petite colline avec deux antennes à son sommet. De là-haut, il y aura certainement un point de vue sur les alentours. J'y vais. Autour de moi, des centaines de bruits différents, insectes, oiseaux, ruisseaux, craquement de branches. Il y a du monde apparemment. De nombreux papillons m'accompagnent. Il y en a de toutes les couleurs. Il ne sont pas farouches. Certains se posent même sur moi. Arrivé au sommet, dégoulinant de sueur, j'ai droit à un magnifique panorama sur la forêt avec au loin le fleuve Napo. Au retour, j'arrête une moto pour lui demander si je ne peux pas couper par un chemin plus court pour retourner à Misahualli. Il me répond que je n'ai pas le choix et devrais emprunter la même piste car il n'y a qu'un pont sur la rivière. Bon, ben, je n'ai plus qu'à me retaper tout le chemin dans l'autre sens. J'arrive à Misahualli dans l'après-midi, bien crevé. Comme j'ai faim, je demande à un resto ce qu'on peut me servir à cette heure. On me propose une salade de tomates et d'avocats avec des coeurs de palmiers. Mais des vrais, pas en boites. Ça n'a rien à voir. C'est délicieux. Sur la place du village, il y a des dizaines de singes qui font les cons. Ils sont marrants. Je m'amuse à les prendre en photo. Parfois, on dirait qu'ils posent devant l'objectif. Dans la soirée, alors que je me repose tranquillement sur la terrasse devant le fleuve, je vois débarquer Aurélie et Philippe. Décidément, on ne se quitte plus. Demain, on va se renseigner pour aller faire un tour de bateau sur la rivière.

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