J'ai du mal à me résigner à partir. Je suis vraiment bien ici. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Je paye ma note, salée, mais ça valait vraiment le coup. Comme il n'y a pas de taxi dans les environs, je prends un vélo-taxi pour m'emmener jusqu'à la station du centre ville. De là, je trouve un taxi qui m'emmène jusqu'à la gare routière, assez loin du centre. À peine arrivé, il y a un bus qui part pour Guayaquil. Je le prends de justesse. Par chance, il y a de la clim à l'intérieur. Avec cette chaleur humide, ce n'est pas désagréable. La route est bonne. Les paysages sont assez semblables. Des bananiers, toujours de bananiers. Nous passons par Manta, sur la côte. Puis la route descend au sud-est vers Guayaquil. Six heures de voyage qui passent relativement vite. Plus on descend, plus la densité de la végétation diminue. Je vois même parfois des arbres qui ressemblent à des petits baobabs. Vers 16 heures, nous arrivons à Guayaquil. C'est la plus grande ville d'Equateur et le poumon économique du pays. Tout monde dit que c'est un lieu sans intérêt touristique. Même les guides ne conseillent pas de s'y arrêter. J'ai quand même envie d'aller voir. L'énorme terminus de bus étant assez excentré du centre, je prends un taxi pour me rendre à l'hôtel Montesa, près de la place du centenaire. C'est un hôtel plutôt miteux qui doit faire office d'hôtel de passe. Mais si je ne veux pas exploser mon budget, je n'ai pas trop le choix. Pour deux nuits ça fera l'affaire. Bien sur, il n'y a pas de wifi. Faudra que je me débrouille autrement. Le soleil se couche. Je vais faire un petit tour en ville. Je déambule sur la grande avenue commerciale qui mène à la promenade sur les quais. Que des grands magasins, des fast-foods et des banques. Beaucoup de monde. Comme je ne trouve pas de restos sympas, je retourne à l'hôtel pour qu'ils m'en indiquent un qui ne soit pas le coup de bambou. Car ici, la vie à l'air beaucoup plus chère que dans le reste du pays. Un petit gardien qui a sa pause dîner me propose de venir manger avec lui. On va dans un petit boui-boui pas cher. Au menu, l'éternel poulet grillé avec du riz. Il ne travaille à Guayaquil que depuis cinq mois. Sa famille habite Loja. Il retourne la voir tous les mois. Il est venu ici pour trouver du boulot. Il n'a pas l'habitude des grandes villes et il a l'air un peu perdu. Ce soir, il y a de l'animation dans les rues.
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