lundi 30 avril 2012

Le musée del Banco

C'est sans doute la première nuit relativement calme. Cette petite pension, la casa Cuencana, vit sur la bonne réputation qui lui a donné le Routard. La gentille propriétaire, Marta, a compris le système et ne passe plus que cinq minutes par jour pour encaisser le prix des nuitées. Un seul objectif, remplir les chambres. C'est Maria, la femme de ménage, qui fait le gros du boulot. Nous lui avons fait part de notre mécontentement quant aux bruits inadmissibles dans un hôtel. Nous avons droit à un semblant d'excuses, l'air de dire "j'm'en fou !" Bref, pension à éviter. Ce matin, je voulais reprendre la route vers le nord et m'arrêter à Ingapirca, visiter les plus grandes ruines incas de l'Equateur. Mais Aurélie et Philippe, qui veulent y aller aussi, souhaitent auparavant aller faire un tour dans une exploitation de fleurs. Pas de problème, en les attendant, j'irai visiter le musée del Banco, un des plus beaux d'Equateur à ce qu'il parait. Tous les musées et parcs naturels du pays sont gratuits depuis un mois. C'est le président qui en a décidé ainsi. C'est pas pour autant qu'il y a plus de monde. Je suis le seul visiteur. Le premier étage est consacré à l'ethnologie du pays. Vêtements, instruments de musique, outils. Sympa, sans plus. Le sous-sol est consacré à l'histoire de la monnaie. Ça doit sans doute intéresser les collectionneurs. Le musée est situé sur le site inca de Tomebamba. Il ne reste plus grand chose, à part quelques murs de pierres et des terrasses en herbe que tondent quelques lamas. Mais il y a un parc floral splendide. On y voit toutes le différentes plantes qu'on peut trouver en Equateur. Il est entretenue par une dizaine de jardiniers. Il est très soigné et très propre. Au milieu du parc, il y a une volière avec différentes espèces de perroquets et autres toucans. Bref, un très joli jardin paysager qui vaut vraiment le coup d'oeil. Comme il est midi, je retourne à l'hôtel où je retrouve mes deux grenoblois qui sont rentrés de leur visite. Nous allons déjeuner ensemble au petit resto colombien d'à coté. Très bon et bonne ambiance. Puis nous nous rendons à la gare routière pour attraper un bus qui part pour Tambo, à 100 kilomètres au nord. De là, il faudra reprendre un autre bus pour faire les 15 kilomètres restant pour nous rendre à Ingapirca. La route est bonne et très belle. C'est un peu toujours pareil. Petites montagnes entourées de nuages, pâturages, vaches, fermes éparpillées. Il nous faut tout de même trois bonnes heures pour arriver à destination. Ingapirca est un tout petit village. Il est surtout habité par paysans. On y vient aussi pour visiter le site inca mais aussi pour parcourir un partie du chemin de l'inca qui passait par là pour aller de Cuzco à Quito. Nous trouvons une petite chambre d'hôtes situé à l'entrée du parc, Las Cabanas del Castillo, tenu par un des gardiens du site, Gonzalo et sa femme. Accueil réservé mais sympa. Nous sommes à la campagne. Ici, pas de fausse gentillesse à la Marta. Ils ont deux chambres dans une petite dépendance au-dessus de leur maison. C'est simple mais propre. Nous prenons nos quartiers puis allons faire un tour à l'entrée du site. Il est 18 heures. Nous apprenons  que c'est fermé. Demain aussi à cause du 1er mai. On n'avait pas prévu le coup ! Gonzalo est désolé mais il ne pourra pas l'ouvrir pour nous. Il nous console en nous disant qu'un chemin fait le tour par l'extérieur et permet de bien voir le site quand même. On verra ça demain. Pour le dîner, sa femme nous prépare de bonnes truites à la vapeur pêchées dans le coin que nous dégustons devant le feu de la cheminée. Puis nous regagnons nos pénates pour aller nous coucher. Il ne fait pas chaud. Heureusement, il y a de bonnes couettes sur les lits.

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