vendredi 13 avril 2012

Le nevado Pastouri

Aujourd'hui, retour dans le sud de la cordillère pour monter à plus de 5 000 mètres sur les glaciers du Nevado Pastouri. Je retrouve toujours mon chauffeur et mon guide habituels. Je finis par m'habituer au guide qui est finalement plutôt sympa. Dans le minibus, il y a un troupeau de 12 jeunes filles péruviennes qui n'arrêtent pas de papoter. Je retrouve aussi une japonaise qui vit au Pérou depuis cinq ans. Ce sont ses derniers jours. Elle retourne définitivement au Japon la semaine prochaine. Elle en profite pour visiter tous les lieux qu'elle n'a pas eu le temps de voir. Nous descendons jusqu'au village de Catac. Mais auparavant nous faisons une halte au village sinistré de Recuay. En effet, ce village vivait essentiellement grâce à une industrie minière. On peut apercevoir des terrils un peu partout. Or la mine a fermé il y a quelques années et les gens sont partis petit à petit laissant un village abandonné. Depuis, le peu de villageois restant essaye de refaire vivre le village tant bien que mal. Il y a comme un petit air de ville fantôme. Une fois rendus à Catac, nous prenons une piste vers l'est. Paysages de montagnes à vaches, sans arbre. Une petite halte au bord d'un lac avec des sommets enneigés au loin, puis arrêt dans un coin extraordinaire où poussent des Puya Raimondi, des plantes géantes typiques de la région. Elles fleurissent en moyenne tous les cinquante ans. Mais quand elles fleurissent, elles produisent plus de 4 000 fleurs. De loin, on a l'impression que leur bulbe est en or. Le groupe de minettes passent plus de temps à se prendre en photo qu'à apprécier ces merveilles de la nature. Le guide, gentil comme tout, les prend en photo avec les multiples appareils accrochés à son bras. Avec ma copine japonaise, nous préférons allez nous balader parmi ces plantes incroyables. Puis nous montons très haut, vers 5 000 mètres, au pied du Nevado Pastouri. De là, nous avons une heure et demi pour aller nous balader aux pieds des glaciers. Je laisse le troupeau de minettes avec le guide et monte avec ma nippone. Ceux qui veulent peuvent aussi monter à cheval moyennant quelques soles. Pour nous, ce ne sera pas nécessaire. Le chemin est bien balisé. A cette altitude, on s'essouffle vite. Il faut marcher lentement. En haut, nous avons droit à un panorama fantastique. Mais il faut faire vite pour prendre des photos car les nuages arrivent et une fine grêle commence à tomber. Je laisse la japonaise descendre à son rythme avec d'autres marcheurs. Je redescends assez vite jusqu'au minibus et comme il n'y a personne, je dis au chauffeur que je vais redescendre la route à pied. Il me prendra au passage. Il rigole en me disant qu'il risque de m'oublier pour rester seul avec le troupeau de gonzesses. J'emporte mon appareil photo et mon poncho de pluie et c'est parti. Je me retrouve tout seul marchant sur la piste, entouré de sommets à plus de 6 000 mètres. Grandiose ! Les nuages descendent de plus en plus. Il y a un petit vent froid mais il ne pleut pas beaucoup. J'en profite pour prendre de belles photos. Finalement, cette bruine donne un coté irréel assez sympa. Au bout d'une heure, le minibus me rejoint enfin. Nous redescendons gentiment dans la vallée. On entend plus les filles. Certaines ont le mal d'altitude, d'autres vomissent. Ambiance ! Nous rentrons en fin d'après-midi. C'était certainement la meilleure des trois excusions.

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