Aujourd'hui, j'ai envie de me reposer. A force de crapahuter partout, il y a des fois où on a besoin de faire une pause. Comme mon bus ne part qu'à deux heures cette nuit, j'ai réservé la chambre une journée de plus. Il y a bien la télévision mais elle est de mauvaise qualité et les programmes sont vraiment nuls. J'en profite pour prendre le temps de trier mes photos et mettre à jour mon blog. L'air de rien, ça prend un temps fou ce truc. Mais ça donne un but au voyage et je sais que je serai ravi de le relire dans quelques années. Je vais déjeuner dans un immense restaurant chinois. Ici, on dit "chifa". Des nouilles sautées au canard. Pas mal. Sieste puis petit tour en ville. Lecture du journal dans un bistrot. Il fait lourd. Dans la soirée, une pluie violente s'abat sur la ville. Les rues sont inondées mais il fait plus frais. Vers 10 heures, j'essaie de m'endormir mais comme mon inconscient sait qu'il va falloir que je me réveille bientôt, impossible de trouver le sommeil. J'entends des bruits de pétards dehors. Des coups de feux ? Non, des feux d'artifices. Il est minuit et c'est Pâques. Les différents quartiers de la ville fêtent l'évènement. En fait de feux d'artifices, ce sont plutôt des fusées qui pètent en l'air. Bref, impossible de dormir. Je quitte l'hôtel à une heure du mat pour me rendre en tricycle à l'agence de bus Charski. Il n'arrête pas de pleuvoir. Arrivé sur place, surprise ! Tout est fermé. Pas une lumière. Bizarre. Je vérifie mon billet. Je me suis peut-être trompé de jour. Mais non, tout est normal. Peut-être ont-ils annulé le voyage à cause de la pluie ? On m'a dit que la piste n'était pas bonne. Je frappe à la porte, sonne à la grille. Personne. Ça alors ! Je ne sais pas quoi faire ? Retourner à l'hôtel ? Je ne vais pas rester ici en pleine nuit sous la pluie à attendre. Finalement au bout de cinq bonnes minutes, la porte finit par s'ouvrir. Un jeune type en sort. Je demande si c'est bien cette nuit que part le bus pour Tantamayo. Il me confirme qu'il partira bien à deux heures mais que là, il n'est qu'une heure et quart. Il me propose d'attendre dans la salle d'attente. Bien volontier. Je libère mon taxi-tricycle. Je discute un peu avec le jeune en attendant l'heure. Effectivement, au bout d'une demi-heure, les gens arrivent les uns après les autres. La plus part ont l'air de se connaitre. Ils se saluent. Ce sont surtout des paysans qui retournent au village. Beaucoup d'enfants. Le bus est le plus pourri que j'ai pris jusqu'à présent. Il y a des fuites de pluie à travers le toit. On s'enfonce tellement dans les sièges que les yeux arrivent à peine au niveau de la fenêtre. De toute manière, elle est tellement dégueulasse que ça ne changerait pas grand chose. Le bus se remplit petit à petit et nous partons à l'heure sous un déluge de pluie. Impossible de dormir. Ça bouge trop et le moteur fait un raffut du diable. En plus, le chauffeur a mis de la musique péruvienne assez forte. Je pense que c'est pour ne pas qu'il s'endorme. Bref, je pense que ce voyage va être fatiguant.
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