dimanche 22 avril 2012

Bienvenido en Ecuador

Bon ben voilà, je crois que j'ai bien bourlingué au Pérou. Il est temps d'aller faire un tour dans le pays voisin, l'Equateur. Ma montre s'est arrêtée. La pile doit est morte. Je passe voir un petit horloger près du marché qui me la change pour une somme modique. Puis je retourne à l'hôtel faire mon sac et régler la note. Je prends un taxi qui m'emmène au terminal de bus. Pour aller à Piura, à 250 kilomètres vers le nord, il n'y a pas besoin de réserver. Il y a un bus toutes les demi-heures. La route traverse le désert. Je suis surpris de voir le nombre de détritus au bord des routes péruviennes. Des papiers, de sacs et des bouteilles en plastic qui trainent partout. Les péruviens balancent tout dehors sans complexe. Et puis, c'est tellement commode de déposer les décharges en plein désert. Malheureusement, le vent emporte tout sur des dizaines de kilomètres. Ici, l'écologie n'est pas encore ancrée dans les moeurs. Lorsqu'ils décideront un jour de tout nettoyer, y aura du boulot ! La route est toute droite. Ça va vite. Nous arrivons à Piura à 12 heures 30, après trois heures de voyage.  Normalement, j'ai vu sur internet qu'il y avait une compagnie de bus qui partait à 13 heures de Piura pour rejoindre Loja en Equateur. J'ai donc une petite demi-heure pour m'y rendre en espérant trouver de la place. Je demande donc à un taxi de m'y conduire. Il essaye de m'arnaquer sur le prix de la course, mais faut pas me la faire à moi. Tout le monde dit qu'il faut faire très attention ici. C'est réputé pour être bourré de petits escrocs et de trafiquants en tout genre. De drogue, notamment. Je surveille mes sacs en permanence. Arrivé au terminal de la compagnie, j'apprends que le bus de 13 heures n'existe plus. Le prochain départ n'est prévu qu'à 21 heures ce soir. Cela fait beaucoup de temps à attendre. D'autant plus qu'il n'y a pas grand chose à foutre dans cette ville. Par chance, je croise au guichet deux femmes qui me disent qu'il y a une autre compagnie un peu plus loin. Et il y aurait un bus qui partirait à 13 h 30. Elles y vont aussi. Super. Nous prenons un taxi ensemble pour nous y rendre. Effectivement, il y a bien un bus qui part à bientôt. Je prends un billet. Je vais acheter quelques bananes et gateaux secs dans la petite alimentation d'à coté car j'ai une petite faim et je ne crois pas qu'ils servent à manger dans le bus. Puis j'attends le départ comme tout le monde. Nous partons à l'heure. Il fait très chaud. On suffoque. Je dégouline de sueur dans mes vêtements. Le bus n'est pas tout neuf, loin s'en faut, et bien entendu, il n'y a pas de clim. Vivement qu'on grimpe dans la montagne pour avoir un peu plus frais. Toutes les fenêtres sont grandes ouvertes. La route traverse le désert et monte petit à petit vers les montagnes. La route est plutôt bonne. Plus on monte, plus la chaleur baisse et plus la végétation se densifie. Nous arrivons assez vite à la frontière. Elle est marquée par le rio Macarà. Je suis le seul touriste étranger à bord. Pour les péruviens et les équatoriens, il suffit juste de montrer sa carte d'identité. Il doit y avoir des accords entre les deux pays. Pour moi, c'est un peu plus long. Tout le monde doit m'attendre. Mais en dix minutes, montre en main, c'est torché. Juste le temps de remplir les formulaires et de tamponner le passeport. Comme les postes frontières des deux pays sont à cinquante mètres l'un de l'autre, c'est d'autant plus rapide. Maintenant, il faut parcourir 185 kilomètres de routes sinueuses de montagnes jusqu'à Loja. C'est bien simple, ça ne fait que tourner. Pas une ligne droite. La route, qui a dû être asphaltée un jour, est pleine de nids de poules. Nous grimpons dans les nuages. Il pleut. La végétation est dense. Du vert, que du vert. Puis la nuit nous tombe dessus. On n'y voit plus grand chose. Et ça tourne, et ça tangue. Faut que mon estomac tienne bon. Je me force à regarder la route. Que c'est long... Après plusieurs arrêts dans les petits villages rencontrés, nous arrivons enfin au terminal de bus de Loja vers 22 heures 30. Crevé ! Je vais tirer de l'argent dans un distributeur. Ici, la monnaie, c'est le dollar américain. C'est comme ça depuis 2001. Ils ont dû abandonner leur monnaie nationale, le Sucre, suite à une faillite financière. Je demande à un taxi de me conduire à l'hôtel America. A priori, un bonne adresse d'après ce que raconte mon guide. Effectivement, c'est le grand luxe. Chambre tout confort et spacieuse. Le prix aussi est spacieux mais ce sera parfait pour se refaire une santé. Je me sens tellement crasseux que la première chose à faire en urgence, c'est la douche. J'apprends le résultat des élections du premier tour en France. Bof, pas de surprise ! Je m'écroule dans l'immense lit moelleux.

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