mercredi 30 mai 2012

Epilogue

Et voilà la fin d'un autre beau voyage. J'ai plein de belles images dans la tête. Le Pérou et l’Equateur sont deux pays magnifiques peuplés des gens différents mais tous adorables. J'ai peut-être une petite préférence pour le Pérou grâce à ses sites archéologiques splendides. En ce qui concerne l’Equateur, j’ai surtout apprécié les paysages et les randonnées. J'ai parcouru beaucoup de kilomètres mais, pour moi, les trajets en bus font vraiment parti du voyage. J'ai fait de belles rencontres mais moins que d'habitude. Sans doute parce que je faisais mon parcours dans le sens contraire des autres routards. Je ne faisais que les croiser. Maintenant, il va falloir que je me réhabitue doucement à la vie parisienne et au décalage horaire. Heureusement, il fait beau. Ca aide…

Voici mes itinéraires :

 Au Pérou :                                                                              En Equateur :

Et en bonus, le lien vers les compilations de mes vidéos :

                  Vidéos du Pérou                                                                 Vidéos d'Equateur

mardi 29 mai 2012

Le retour en France

Comme il me reste un peu de sous, je vais faire un tour au marché. Je n'ai rien besoin de particulier mais si je trouve des chaussures neuves identiques à celles que j'ai achetées à Chivay, ce serait pas mal. Les semelles des miennes sont bien usées. En tout cas, elles m'ont bien rendu service. Au deuxième étage, je tombe sur une petite dame. Je lui montre mes souliers et lui dis que je veux les mêmes. A peine dix minutes plus tard, elle me ramène une paire presque identique. Elles sont plus chères que celles achetées à Chivay mais j'ai l'impression qu'elles sont de meilleure qualité. Je les prends. Je lui laisse mes vieilles godasses pour qu'elle puisse les donner à quelqu'un qui pourrait en avoir besoin. Puis je vais faire un dernier tour dans le centre ville historique. Aujourd'hui, on a le droit au soleil. Ca change tout. Les monuments deviennent plus colorés et plus beaux. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup plus de touristes qu'il y a trois mois. La saison des vacances occidentales commence. Retour à l'hôtel pour faire mon sac. Finalement, je m'aperçois que, pour une fois, je n'ai pas emporté de choses inutiles. Toutes les affaires ont plus ou moins servies. Vers 15 heures, je prends un taxi pour m'emmener à l'aéroport. J'ai le temps, mon avion ne part qu'à 19 heures. L'enregistrement et les contrôles se passent sans problème. Les passagers sont essentiellement des groupes de retraités français venus passer quelques jours ici. Lorsque l'hôtesse invite les gens à embarquer, elle demande que passent en priorité les personnes accompagnées d'enfants et les personnes du 3ème âge. Immense rire dans la salle. La quasi totalité des gens se lève pour aller faire la queue. Seule une dizaine de pékins comme moi reste assis. Je suis une nouvelle fois surclassé en classe affaire. Ce doit être grâce à ma carte d'abonnement d'Air France. Le vol se déroule sans problème mais je dors peu. Nous atterrissons à Paris, vers 14 heures, il fait beau et chaud. C'est quand même plus sympa d'arriver avec ce temps. Je prends le rer et me retrouve à Vincennes en peu de temps. L'appartement est nickel. Ça sent un peu le refermé, mais en ouvrant les fenêtres, l'air redevient normal au bout d'une heure. Je vais faire quelques courses pour remplir le frigo. Je dévore une baguette fraîche entière. Quel plaisir de retrouver le goût du bon pain. C'est finalement ce qui m'a le plus manqué. Maintenant, c'est partie pour une série de machines à laver. Il n'y a plus qu'à ranger les sacs en attendant le prochain voyage...

lundi 28 mai 2012

Miraflores

Ce matin, je vais faire un tour à Miraflores. C'est le quartier moderne de Lima. C'est aussi là que se trouve la plus part des hôtels pour les touristes de passage. Pour m'y rendre, je prends le métrobus. C'est pareil qu'à Quito, une voie réservée au bus. C'est pas cher, rapide et pratique. Il faut se tasser car il est 9 heures, l'heure d'affluence. Il ne fait pas très chaud, les gens sont couverts. Arrivé au centre de Miraflores, je suis stupéfait par ce quartier. Encore plus luxueux que le Quito moderne. Des grands buildings, des centres commerciaux dernier cri, de larges avenues, des hommes et femmes d'affaire au faciès européen. Bref, un monde complètement différent du Pérou que j'ai visité. Quand je repense au petit village de Tantamayo, je me dis qu'il y a un fossé énorme entre les deux. Je marche à pied jusqu'à la mer. Au bout de l'avenue, un mirador sur la falaise, avec plein de cafés et de boutiques de luxe, permet de voir le panorama sur l'océan. Le prix d'un expresso est le même qu'à Paris, hors de prix. La vue n'est pas très claire à cause du garùa. En bas, des plages de galets. Pas de baigneurs mais quelques surfeurs. Sur la falaise, des barres d'immeubles luxueux. C'est sûrement là qu'habite la crème de Lima. Je continue ma balade dans le centre de Miraflores. Les avenues sont commerçantes, les rues plutôt résidentielles. Au détour d'une ruelle, j'aperçois au loin une colline de sable. Etonnant, en plein milieu de la ville. Je m'approche. Il s'agit en fait d'un temple religieux pré-incas, de la civilisation Wasi. Le temple Huaca Pucllana. Il est construit de milliers de petites briques d'adobe. Il se visite. Ça tombe bien. J'y vais. Cela faisait longtemps que je n'avais pas visité un site archéologique. En fait, c'est un gros tas de briques. A l'époque, c'était un temple pour les sacrifices humains. Surtout humaines on va dire car on préférait sacrifier les femmes qui représentaient la fertilité. Et puis, elle devaient courir moins vite. Bonne petite visite. La brume se dissipe un peu, le soleil apparaît. Je crois que j'en ai assez vu, ce n'est pas vraiment le Pérou qui me plait. Je retourne au centre historique par le metrobus. Je déjeune vite fais dans un petit resto. Le menu est parfait. Puis je me rends au musée de la cathédrale. J'avais acheté un billet il y a trois mois mais je n'avais pas eu le temps de m'y rendre. Apparemment, il est encore valable. J'ai bien fait de le conserver. Il a fait de la distance celui-là. Les oeuvres du musés ne sont pas extraordinaires à part quelques tableaux en relief marrants, mais les salles sont somptueuses. Un immense escalier majestueux et des salons luxueux. Ils ne s'emmerdaient pas les curetons de l'époque. Dans la soirée, je vais dans un bistrot touristique près de la plaza de Armas pour envoyer mes photos. La connexion de l'hôtel est vraiment trop lente.

dimanche 27 mai 2012

Lima sous la garùa

Une fois n'est pas coutume, j'ai plutôt bien dormi. Faut dire que le bus est confortable et que la route est toute droite. Nous sommes reveillés par un contrôle de police vers 7 heures en plein désert, du coté de Chimbote à 400 kilomètres au sud de Lima. Comme d'habitude, je leur donne la photocopie de mon passeport, mais ça ne leur suffit pas. Il leur faut l'original pour vérifier que j'ai bien mon visa à jour. C'est bon, je suis en règle. On a droit à un petit déjeuner frugale mais le café fait du bien. Nous pataugeons dans la garùa, le fameux brouillard des côtes péruvienne. La mer ne doit pas être très loin. La route est rectiligne entourée de chaque coté de petites collines pelées et pierreuses. Décor désertique mais fascinant. Puis arrivent les faubourgs de Lima, puis le centre ville. Mon compagnon de voyage m'accompagne en taxi jusqu'à mon hôtel pour être sûr qu'il ne m'arrive rien. Vraiment sympas ces péruviens. Je retrouve l'Hostal d'Espana. Là, j'ai un gros coup de blues. Ça sent la fin. Je me rappelle mon arrivée de France en ne sachant pas trop ce que j'allais découvrir durant ces trois mois. Je me remémore tout mon voyage. Les bons moments et les belles rencontres. Encore un sacré voyage. Il me reste une journée demain avant le départ pour me balader. Je compte bien en profiter.

samedi 26 mai 2012

Retour au Pérou

Je retourne à mon petit bistrot du coin pour prendre mon petit déj et balancer les dernières photos. Aujourd'hui, le ciel est très nuageux, mais il fait toujours aussi chaud et lourd. Je quitte l'hôtel vers 8 heures et me rends en taxi au terminal terrestre. Le prochain bus pour la frontière ne part qu'à 10 heures 20. J'ai largement le temps d'aller me promener dans l'immense galerie commerciale du terminal. On y trouve tout. Ca permet de pomper quelques sous aux voyageurs qui, comme moi, sont en attente. Mon bus part à l'heure. Il n'est pas de toute première fraicheur comme la plus part du temps en Equateur. Vivement qu'ils remplacent leur parc comme ils l'ont fait pour les voitures. La route est elle aussi en pleine reconstruction. Heureusement, les travaux ne perturbent pas trop notre moyenne. Les paysages sont assez monotones. On ne voit que des plantations de bananes à perte de vue. Nous arrivons à Huaquilas, ville frontière équatorienne, vers 13 heures. Nous ne sommes que quatre à nous rendre au Pérou. Trois péruviens et moi. Les contrôles se passent sans problème. Un coup de tampon de chaque coté et voilà. Il a quand même fallu répéter plusieurs fois au chauffeur de nous arrêter à l'immigration. Ça arrive souvent qu'il oublie. On serait alors bon pour faire demi-tour. La ville frontière péruvienne, Tumbes, n'est qu'à quelques kilomètres. On y arrive rapidement. Il est 16 heures. À Tumbes, il n'y a pas de terminal de bus. Chaque compagnie a sa propre station. Heureusement, elles sont assez proches les unes des autres. A la descente du bus, je retrouve les inévitables taxi-motos du Pérou. Je demande à l'une d'elles de m'emmener à la station d'une compagnie qui a des bus qui partent vers Lima ce soir. Je fais gaffe à mes affaires car cette region, comme toutes les régions frontalières d'ailleurs, est parait-il assez craignos. Arrivé à la compagnie Ormeno, ils ne me proposent qu'un départ ce soir à 20 heures 30 dans un vieux bus. Je n'ai pas envie de faire 20 heures de voyages dans un bus pourri. En plus la bonne femme du comptoir n'est vraiment pas sympa. Elle pourrait sourire de temps en temps. J'hesite. Elle me fait croire qu'il n'y a pas d'autre solution pour moi. C'est la seule compagnie qui a des bus pour Lima. Là, je sens l'arnaque. Heureusement, j'ai la présence d'esprit de lire mon guide. Il parle d'une autre compagnie, Flores, qui aurait elle aussi des bus pour Lima. Ce n'est pas très loin. Je décide donc d'aller y faire un tour. Je reprends une autre taxi-moto. Par chance, la compagnie propose un départ à 18 heures 30 en bus couchette de grand luxe. Génial, je prends un billet. L'autre idiote m'avait raconté n'importe quoi. Comme quoi, au Pérou, faut toujours vérifier ce qu'on nous dit. Je n'ai qu'une heure à patienter. Ce bus est le plus confortable que j'ai pris durant tout mon voyage. Les sièges se couchent presque comme de vrais lits. Mon voisin est un entrepreneur du bâtiment à Tumbes. Il va voir sa mère à Lima. On discutent ensemble. Je lui raconte mon voyage et lui son travail. On a droit à un petit plateau repas pour dîner. Par contre, les films qu'ils nous diffusent sont toujours aussi débiles.

vendredi 25 mai 2012

Guayaquil la brésilienne

Cette ville me rappelle le Brésil, plus exactement Rio. Tout d'abord, la chaleur est humide, très humide. Sans doute parce qu'elle est située près d'un grand fleuve, le rio Guayas, et pas très loin de la mer. Il faut quatre à cinq douches par jour pour pouvoir respirer normalement. Au moindre mouvement, on est trempé. Ensuite, les constructions sont du même genre. De grands immeubles de béton assez moches dans l'ensemble. Mais elle a un certain charme. Et puis les gens sont assez semblables. Un vrai melting pot. Tous les races sont représentées. Dans l'ensemble, ils sont plutôt trapus et bien en chair. Le plus frappant, c'est qu'ici, comme partout en Equateur d'ailleurs, les femmes de plus de trente ans ont plus de bide que les hommes. Aujourd'hui, c'est férié. Une fête religieuse je crois. La plus part des commerces sont fermés. Je trouve un petit bistrot ouvert qui sert des petits déjeuners. Comme ils ont du wifi, j'en profite pour transférer mes nombreuses photos. J'avais quatre jours de retard. Les rues sont désertes. C'est le moment idéal pour aller se promener. Depuis une quinzaine d'années, la municipalité a mis en oeuvre des gros travaux de réhabilitation des vieux quartiers. Et il faut reconnaître que le travail accompli est impressionnant et plutôt bien réussi. Le Malecòn (les quais) a été entièrement aménagé en promenade. Il fait environ trois kilomètres de long. Il y a des parcs avec de grands arbres et des jardins tropicaux splendides. Je me demande si ces arbres existaient déjà avant ou s'ils ont été plantés. Ça a dû coûter une fortune. Il y a aussi bien entendu une multitude de restaurants mais aussi des expositions d'art, des jeux pour enfants, des belvédères pour admirer la vue, des embarcadères pour les bateaux, des cinémas et pleins d'activités diverses. On peut dénombrer un flic tous les vingt mètres et autant de jardiniers et de nettoyeurs. Il faut savoir qu'auparavant, ces quartiers étaient très mal famés. Drogue, prostitution, banditisme et j'en passe. Au bout des quais, il y a deux collines. On dirait des favelas, des bidons villes. L'une d'elles, le cerro Santa Ana a été entièrement réhabilité et ce, sans déplacer la population existante. Cette colline autrefois très pauvre, dangereuse et insalubre est devenue le Sidi Bousaïd de Guayaquil. Maintenant, c'est plein de petits bistrots, d'ateliers d'artistes et de boutiques de souvenirs. Mais elle a gardé son coté village. En contre partie, il faut supporter les badauds qui viennent déambuler devant leur maison. Evidemment, certains disent qu'on a créé un petit Disneyland. Je ne suis pas sûr. Certes, les quartiers d'à coté sont encore bien délabrés, mais leur tour viendra certainement un jour. Et puis, c'est quand même mieux que de ne rien faire et de laisser pourrir la situation. Bref, pour ma part, je trouve que c'est une réussite. Et puis, ça emploi pas mal de gens pour entretenir, nettoyer, surveiller, plus tous les petits commerces créés. Je monte jusqu'au phare qui domine la colline pour voir le panorama sur la ville. Magnifique vue sur la colline d'en face avec toutes ses petites maisons colorées. Je redescends par un autre chemin. Parfois, des photos de l'état des maisons avant les travaux sont accrochés aux façades. Les architectes ont dû se régaler. Quel boulot ! En bas, sur la rive, d'immenses buildings sont en cours de construction. D'ici quelques années, le coin aura bien changé. Je retourne sur le Malecòn. Il y a beaucoup plus de monde que ce matin. Les enfants s'amusent sur les différents manèges. Il y a comme un air de fête. Un type me propose d'aller faire une balade en bateau pour admirer la ville vue du fleuve. Pourquoi pas ! Ça me donnera une vision différente. A bord, il n'y a que des gens du coin. Ça ne dure qu'une heure mais c'est sympa. Je repère un resto qui a une belle vue sur le fleuve. J'y vais déjeuner. Une cassolette de poissons mélangés à une purée de légumes. Pas mauvais. Puis je continue à me balader jusqu'à l'autre bout du quai. Je tombe sur une halle en charpente métalique construite par Eiffel. Il est partout celui-là. Au retour, je passe par la cathédrale. Elle n'est pas très ancienne et n'a pas grand intérêt. Je remarque, par hasard, un vitrail qui représente un saint en costard cravate. Marrant. Mais le plus étonnant, ce sont ces centaines d'iguanes qui peuplent le parc. Ils sont ici chez eux. Certains gambadent sur les pelouses ou sur les chemins à la grande joie des enfants, d'autres font la sieste dans les arbres. Il y a en a partout. C'est drôle de voir ça en pleine ville. En tout cas, ça fait de belles photos. Je retourne à l'hôtel prendre une bonne douche et me reposer de cette belle balade. J'aime beaucoup cette ville et ses habitants. Elle mérite vraiment d'être visitée.

jeudi 24 mai 2012

Vers le sud

J'ai du mal à me résigner à partir. Je suis vraiment bien ici. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Je paye ma note, salée, mais ça valait vraiment le coup. Comme il n'y a pas de taxi dans les environs, je prends un vélo-taxi pour m'emmener jusqu'à la station du centre ville. De là, je trouve un taxi qui m'emmène jusqu'à la gare routière, assez loin du centre. À peine arrivé, il y a un bus qui part pour Guayaquil. Je le prends de justesse. Par chance, il y a de la clim à l'intérieur. Avec cette chaleur humide, ce n'est pas désagréable. La route est bonne. Les paysages sont assez semblables. Des bananiers, toujours de bananiers. Nous passons par Manta, sur la côte. Puis la route descend au sud-est vers Guayaquil. Six heures de voyage qui passent relativement vite. Plus on descend, plus la densité de la végétation diminue. Je vois même parfois des arbres qui ressemblent à des petits baobabs. Vers 16 heures, nous arrivons à Guayaquil. C'est la plus grande ville d'Equateur et le poumon économique du pays. Tout monde dit que c'est un lieu sans intérêt touristique. Même les guides ne conseillent pas de s'y arrêter. J'ai quand même envie d'aller voir. L'énorme terminus de bus étant assez excentré du centre, je prends un taxi pour me rendre à l'hôtel Montesa, près de la place du centenaire. C'est un hôtel plutôt miteux qui doit faire office d'hôtel de passe. Mais si je ne veux pas exploser mon budget, je n'ai pas trop le choix. Pour deux nuits ça fera l'affaire. Bien sur, il n'y a pas de wifi. Faudra que je me débrouille autrement. Le soleil se couche. Je vais faire un petit tour en ville. Je déambule sur la grande avenue commerciale qui mène à la promenade sur les quais. Que des grands magasins, des fast-foods et des banques. Beaucoup de monde. Comme je ne trouve pas de restos sympas, je retourne à l'hôtel pour qu'ils m'en indiquent un qui ne soit pas le coup de bambou. Car ici, la vie à l'air beaucoup plus chère que dans le reste du pays. Un petit gardien qui a sa pause dîner me propose de venir manger avec lui. On va dans un petit boui-boui pas cher. Au menu, l'éternel poulet grillé avec du riz. Il ne travaille à Guayaquil que depuis cinq mois. Sa famille habite Loja. Il retourne la voir tous les mois. Il est venu ici pour trouver du boulot. Il n'a pas l'habitude des grandes villes et il a l'air un peu perdu. Ce soir, il y a de l'animation dans les rues.

mercredi 23 mai 2012

Bahia de Caraquez

L'endroit est tellement chouette que je décide d'y rester une journée de plus. Ce matin, grâce matinée et petit déjeuner copieux sur la terrasse devant la mer. Qu'est-ce qu'on est bien. Ça fait parti des lieux magiques de mes voyages. Je profite de la douceur du matin pour aller me promener un peu sur le front de mer et revenir par le centre ville. Comme on est hors saison touristique, c'est vraiment tranquille. Il n'y a pas un chat. Quelques ouvriers en profitent pour faire des travaux dans les immeubles en construction. Car, apparemment, ça construit vite ici. J'espère qu'ils ne vont pas massacrer cet endroit. Le centre ville ressemble à toutes les villes d'Equateur. Rien d'extraordinaire. Chose étonnante, il a très peu de noirs. J'ai l'impression qu'ils sont surtout concentrés autour d'Esméraldas. Ici, c'est plutôt un mélange de blancs, d'indiens et de métisses. Il y a un grand pont qui traverse le fleuve pour se rendre à San Vincente, de l'autre coté. Il parait que c'est le plus long d'Equateur. Il commence à faire chaud et lourd. Heureusement, il y a un petit vent frais qui vient de la mer. Je retourne déjeuner au restaurant de mon hôtel. Il est si bon. Puis sieste, puis plage. Grosse pluie en fin de journée. Une belle journée de glande. Le soir, au dîner, le maître d'hôtel m'explique l'histoire de ce lieu. C'est un très vieil hôtel. Le patron est issu d'une vieille famille d'origine italienne qui a émigrée ici au 19ème siècle. Ses ancêtres ont leur portrait accroché aux murs. Ce soir, le chef cuisto m'a préparé un filet mignon. Une merveille.

mardi 22 mai 2012

Le pays des bananes

Au début, je voulais me rendre à Bahia de Caraquez, sur la côte sud, par la route côtière. Mais au terminal de bus, on me fait comprendre que c'est très compliqué et qu'il vaut mieux passer par Santo Domigo, au centre du pays. Je reste persuadé que c'est possible par la côte mais je n'ai malheureusement plus le temps de prendre des risques. Je me résous donc à suivre leur conseil. Après tout, ça me fera découvrir le centre du pays. Il y a un bus qui part tout de suite pour Manta, sur la côte, au-dessous de Bahia. Dix heures de voyage. Ça va être une rude journée. La route est assez monotone. C'est une quatre voies qu'ils refont à neuf. Elle traverse des plantations d'ananas et de bananes presque tout le long. La fameuse banane d'Equateur. Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris une route aussi droite. On croise quelques accidents dont un impressionnant avec une voiture sur le toit qui a fait des tonneaux. Il y a un monde fou qui s'est arrêté pour regarder. Il y a même la télé. Un peu plus loin, des gros travaux routiers. Ici, ils bétonnent carrément la chaussée. Faut croire que c'est plus costaud. Santo Domingo est une grosse ville industrielle sans grand intérêt touristique. C'est un croisement routier important, un passage presque obligé pour se rendre dans toutes les villes de la côte. Après une petite pause, nous voilà repartis vers le Pacifique. La route grimpe sur des petites collines verdoyantes. C'est très joli mais ça tourne pas mal. Puis on redescend doucement vers la mer. Dans un village après Chone, le chauffeur arrête pour moi un autre bus qui va à Bahia. Chouette, je n'aurai pas à attendre au bord de la route. Et me voilà reparti. La route est un peu défoncée mais qu'est-ce qu'elle est belle ! Toutes les maisons sont sur pilotis. Il doit pleuvoir souvent ici. Vers 17 heures, nous arrivons enfin sur la presqu'île de Bahia de Caraquez. Le coin m'a vraiment l'air sympa. C'est une petite ville tranquille qui respire la douceur de vivre. La gare routière étant un peu loin du centre, je demande à un taxi de m'accompagner jusqu'à l'hôtel La Herradura. Il est un peu cher mais c'est le paradis sur terre. Comme j'arrive de nuit, j'ai droit à l'éclairage tamisé de l'intérieur. Merveilleux. L'hôtel est décoré avec beaucoup de goût. Je sens que je vais me plaire ici et que je vais rester une journée de plus. Apparemment, il n'y a pas grand monde. J'arrive à négocier un peu le prix. De ma chambre, j'ai une vue sur la mer. Après une bonne douche, je vais dîner au resto de l'hôtel. J'ai la flemme d'aller en ville. C'est délicieux. Cela faisait longtemps que je n'avais pas si bien mangé. Je retrouve enfin une connexion internet mais le débit est si faible que j'arrive tout juste à lire mes mails et à mettre à jour mon blog. Pour les photos, il faudra encore attendre. Je m'endors avec le bruit de la mer en fond sonore. Que du bonheur !

lundi 21 mai 2012

Esmeraldas l'africaine

Le temps passe vite. Il faut maintenant que je pense à redescendre sur Lima. Je suis obligé d'y retourner pour prendre mon avion de retour. Pour changer de route, je vais passer par la côte. J'ai bien profité de la montagne. Je vais redescendre sur la mer. Ça me fera du bien de retrouver la chaleur. Je dis au revoir à Don Pépé qui ne me lâche plus en me montrant toutes ses petites bouteilles d'alcool qu'il a collectionnées. Il y en a plus de mille. Impressionnant. Mais je lui fais comprendre qu'il faut que j'y aille si je veux trouver un bus. Je me rends à la gare routière à pied. Ce n'est pas si loin. Il suffit de longer la voie ferrée. Je trouve un bus qui part à San Lorenzo à 8 heures trente. C'est parfait. San Lorenzon se trouve sur la côte, tout au nord du pays. Il parait qu'il n'y a rien à voir. Mais c'est le passage obligé pour se rendre à Esmeraldas par la route du nord. Une bonne route goudronnée d'ailleurs. Elle a été complètement refaite récemment. Elle passe par Salinas, puis longe la frontière colombienne. Une très jolie route. De belles montagnes puis une descente vers la forêt équatorienne. Ça ressemble beaucoup à l'Amazonie. Du vert, partout du vert. Et puis une forte chaleur humide. Je crois que je vais pouvoir ranger définitivement mes affaires de froid. Je n'en aurai plus besoin. Cette région est peuplée essentiellement de noirs, descendants des esclaves venus d'Afrique. Moi qui connaît un peu l'Afrique, j'ai vraiment l'impression de m'y retrouver. Sauf qu'ici, ils parlent l'espagnol. Ils ont l'air assez pauvres. Mais ils ont toujours le sourire et la bonne humeur. Les villages sont fait de bicoques en bois ou de briques qui suintent d'humidité. Au bout de quatre heures de voyage, le bus me dépose à une bifurcation qui va sur Esmeraldas. Inutile de me rendre à San Lorenzo si c'est pour revenir par ici. En attendant qu'un bus passe, je vais manger une omelette accompagnée de riz dans un petit boui-boui qui se trouve au bord de la route. Je n'ai pas encore fini de manger lorsque arrive un bus. On me rassure en me disant qu'il en passe un toutes les demi-heures. Je finis donc tranquillement mon repas. Effectivement, une demi-heure plus tard, un autre bus s'arrête pour embarquer des passagers. Il va bien à Esmeraldas mais il est bourré à craquer. Je m'assoie sur les marches en attendant qu'il ait des gens qui descendent pour avoir une place assise. Au bout d'un quart d'heure, le bus s'arrête dans un gros bourg près de la mer. Un grand nombre de voyageurs s'arrête là. Je trouve une place devant à coté d'une fenêtre. Super, je vais pouvoir prendre des photos. Les paysages sont toujours un peu pareils. Des plantations d'ananas, de bananes, de papayes, de café, de cacao, etc... Nous n'apercevons que rarement la mer car la route passe à l'intérieur des terres. Il y a peu de plages sur la côte car la forêt est tellement dense qu'elle tombe directement dans la mer. La route est, elle aussi, en très bon état. Parfois, il faut s'arrêter pour attendre qu'un bulldozer dégage les éboulements de boue sur la route. Quand il pleut ici, ça ne rigole pas. Nous ne mettons que trois petites heures pour parvenir à Esmeraldas. Je descends du bus sur la place centrale. Je trouve un hôtel miteux. Pour une nuit, ça fera l'affaire. Toujours pas d'internet. Mes photos s'accumulent... Dans la soirée, je vais faire un petit tour en ville. Rien de folichon. Ici, pas de touriste mais un mélange de populations impressionnant. Toutes les races sont représentées. La cohabitation a l'air de bien se passer.